Thea Patterson

Résidences été & Hiver 2018-19

Le Studio 303 offre quatre types de résidences pour les artistes émergents et en milieu de carrière. La plupart de nos résidences offrent espace, équipement, soutien artistique et administratif, présentations et contribution financière. Elles peuvent être adaptées en fonction des besoins spécifiques de l’artiste. Au-delà de la résidence, les artistes sont invités à participer à des événements de réseautage (SPARK Series), événements commissionés (REMIX) et autres activités de soutien (Salon Labs, etc.)

Nos artistes en résidence pour la saison 2018-19 sont Thea Patterson, Victoria MacKenzie, Nate Yaffe, Cirque Off, Lara Oundjian, Maxine Segalowitz, Brice Noeser, Lucy M.May, Nien Tzu Weng, Ariane Boulet, Helen Simard.

 

 

 

DESCRIPTIONS DE PROJET ET BIOS

THEA PATTERSON (résidence de création, été 2018)

Silver est un nouveau projet qui continue ma recherche avec les matériaux / objets / chorégraphies sculpturales. Travaillant (principalement) avec des objets en argent de différentes textures, poids, plasticités et vibrations, le désir performatif des objets penche vers l’émergence de paysages en mouvement qui activent la perception et l’attention. Certaines questions viennent se poser: les corps et les objets peuvent-ils se chevaucher? Les objets peuvent-ils parler … danser … cligner des yeux? Silver explore une oscillation entre l’intériorité et l’extériorité, entre le sujet et l’objet, ou le sujet parmi l’objet, l’humour, la maladresse et la beauté. Les objets sont des chorégraphies sculpturales, et le corps est un site à la fois pour le mouvement minimal et le mouvement très physique. Les interprètes se déplacent entre eux, en superposant et en glissant ce qui pourrait être décrit comme différentes sortes de corps … leurs corps, les objets/corps, le son/corps et la lumière/corps qui agissent comme l’extériorisation d’états sensoriels changeants. Le monde somatique que cela propose se prête à des paysages de sensations qui sont navigués, ressentis et dansés.

Thea Patterson est chorégraphe, interprète, dramaturge et chercheuse. Sa pratique s’articule autour d’une pratique d’esthétique et de performance qui travaille avec un ensemble de questions sur la nature de l’objet, de la perception, de la vitalité et du temps. De 2007 à 2015, elle a été dramaturge, et co-directrice artistique sur sept œuvres dont Eesti: Myths and Machines (2011) sélectionné comme meilleur travail de danse de l’année par le Voir. Elle a également été co-fondatrice du collectif The Choreographers (2007-2011). En 2016, Thea a terminé sa maîtrise à DAS Choreography, à la Amsterdam University of the Arts. Actuellement, elle travaille sur des projets à Montréal, au Portugal, à Amsterdam et a récemment été sélectionnée pour participer à une résidence chorégraphique avec Deborah Hay à Austin, au Texas.


VICTORIA MACKENZIE(résidence de création, été 2018)

A/V (audio visual) est issu d’un concept simple: créer une expérience où le mouvement sert d’outil visuel à la compréhension maximale de la musique. Les corps, agissant comme des sons, habitent l’espace afin d’offrir une représentation visuelle de la musique, résultant en la création d’un moment multisensoriel lors duquel le lien entre musique et danse ne peut pas être échappé. Les artistes participant-es proviennent majoritairement de la scène de danse urbaine. Leurs expériences collectives représentent plusieurs styles et spécialités de danse différentes. Les danseur-euses: Nadine Sylvestre, Marie-Reine Kabasha, Anthony Calma-Burke, Nindy Banks, Kenny Vu, and Maximiliano Hernandez.

Victoria VicVersa Mackenzie est une danseuse et chorégraphe canadienne émergente. Elle a reçu sa formation en danse de l’École de Danse Contemporaine de Montréal en 2013 et fait du breaking depuis 2008. Elle a présenté des spectacles de danse contemporaine, hip hop, et théâtre à l’international, pour des compagnies et artistes tels que Cirque du Soleil, Tentacle Tribe, le collectif Body Slam, Helen Simard, et Alias Dance Project; ainsi que pour des évènements tels que Breakin’ Convention, Summer Dance Forever, les Jeux panaméricains, Street vs. Stage (Summerworks), le Festival 100Lux, Tangente et Festival Quartiers Danses. Depuis 2014, Vic est également chorégraphe, ses pièces récentes incluant A/V, un projet en cours avec un groupe de danseur-euses de Montréal, The Three pour Rebels de la Soul, Toronto et Hexad Myriad pour l’École de Danse Contemporaine de Montréal. Vic est constamment active et impliquée dans les scènes de danse montréalaise et torontoise, en tant qu’interprète professionnelle, professeure, programmeur communautaire et organisatrice d’évènement.


NATE YAFFE (résidence de création, été 2018)

Innateness est un solo en développement, se construisant actuellement à travers les mouvements inconsidérés qui déchirent le corps de Nate. La pièce avance sans relâche, embrassant toujours son itération future, rejetant la nostalgie persistante du sens de soi, et exposant volontiers les éclats de sa personnalité au public. Offrant un échange non-transactionnel entre l’interprète et le public, Nate devient un orifice ouvert grouillant d’émotions non-gardées et d’histoires charnues.

Nate Yaffe est un artiste expérimental en danse, théâtre et vidéo dont sa pratique recherche à “dé-corriger” le corps auto-censuré. Son vidéo-danse court métrage, the_johnsons 00:11:56, qui examine notre culture de surveillance et de la vie privée, a été présenté dans le festival Cinedans à Amsterdam ainsi que dans différents festivals à travers le Canada. L’installation vidéo dérivée du film a été présenté à Montréal à la Fonderie Darling, au Eastern Bloc et au Monument National. Sa plus récente création scénique, Dunno wat u kno (2017), se situe à l’intersection du corps sensible et de nos expériences vécues virtuelles. En tant qu’interprète, Nate collabore régulièrement avec les chorégraphes montréalaises Katie Ward, Dorian Nuskind-Oder et Audrée Juteau. Il a également reçu une nomination de Outstanding Supporting Actor in a Play pour le rôle qu’il a créé dans Occupied Territories (2015), un rôle qu’il a repris off-Broadway en 2017. Il est également le fondateur et le commissaire de la série de résidence “This is actively built”, rassemblant des artistes de la communauté queer dans un espace partagé pour la collaboration et la discussion.


MOUVEMENT POUR LA LIBÉRATION DU CIRQUE ET DES ARTS
(résidence de création, été 2018)

Le Mouvement pour la Libération du Cirque et des Arts est un projet né de la collaboration de Lili Bonin et eva-fleur riboli-sasco, et faisant suite aux réflexions engagées à l’été 2017 dans le cadre de Cirque OFF. Cet évènement, accueilli par le Studio 303 dans le cadre des résidences de création, a permis de mettre à jour les problématiques actuelles et poser les bases de l’élaboration d’un manifeste vivant pour la biodiversité et l’écologie d’un cirque post-acrobatique, queer, féministe, politique, alternatif, non commercial, axé sur l’expérience, l’ouverture, la sensibilité, la démarche artistique et humaine, la prise de risque artistique et la prise de parole. Le Studio 303 poursuit son engagement envers la démarche en offrant une deuxième résidence à ces artistes s’identifiant désormais sous le nom du Mouvement pour la Libération du Cirque et des Arts, positif, inclusif, émancipé. Du 6 au 8 juillet 2018, le Mouvement invite la communauté (de cirque, danse, performance et toute personne s’intéressant au corps et au mouvement) à participer à ces réflexions par la co-rédaction d’un Guide Éthique Pratique de l’Univers du Cirque et des Arts. Structuré sous forme d’ateliers en 3 volets, ces 3 jours combineront des moments de discussions à des matinées de jeux dirigés visant une mise en espace ludique et un travail d’exploration corporelle et philosophique de la part des participant-es.

Éliane Bonin, Lili la terreur
Artiste performeure multi-disciplinaire, Éliane Bonin s’exprime à travers le cirque depuis l’an 2000. Elle milite pour l’art libre au sein de Carmagnole, elle se donne à la contre-culture et organise des événements favorisant l’émancipation de ses paires et le réseautage social et culturel. Elle explore encore avec intérêt l’art du mouvement et les techniques aériennes. L’aventure du cirque est pour elle un style de vie qui déborde de la scène et se nourrit de l’expérience humaine véritable, pour prêcher la rage de vie, l’expression libre et intransigeante, la vérité fortuite et sans compromis, à l’envers du contrôle gris et destructeur d’une société soumise, malade et destructive. Elle performe et enseigne au nom de la connectivité avec le corps et entre les gens, et au nom de la libération des mœurs et autres carcans. Elle chie sur tout ce qui limite le développement et le bonheur d’une personne, entre autres le capitalisme et le patriarcat qui dictent les permissions par genre, race, et toutes sortes d’autres catégorie inventées pour séparer les gens.

eva-fleur riboli-sasco
C’est à la Caserne 18-30 qu’eva-fleur a rencontré Lili pour la première fois. C’est là aussi qu’a débuté, un peu par hasard (si le hasard existe) et certainement par curiosité, sa pratique de cirque. Des tissus aux sangles en passant par le trapèze, la corde lisse et le vélo acrobatique, eva-fleur aime explorer, essayer, expérimenter, quitte à s’éparpiller et se faire quelques bleus au passage. Bien qu’encore relativement novice dans ce monde du cirque et de la performance, et un.e côlon blanc.he de plus sur ces terres non cédées, eva-fleur n’en est pas moins déterminé.e à se battre pour son émancipation du carcan cishétéropatriarcal blanc, capitaliste et colonialiste dans lequel il se trouve pogné. Aller creuser la surface des choses et de son propre corps pour transformer le caca et les traumas en fleurs et paillettes, voilà l’un de ses mottos.


LARA OUNDJIAN (résidence de création, été 2018)

Going through the thing est une performance de danse hybride pour 3 à 4 interprètes. C’est un paysage visuel et sensoriel d’objets lumineux et de partitions sonores électroniques. Construit à partir d’une étude de la matérialité du corps humain en dialogue avec la matérialité des objets, nous pratiquons des façons inattendues mais intimes d’interagir à travers le corps. Nous utilisons la négociation physique ou sociale pour travailler sur des tâches inconnues, pour proposer des façons d’être ensemble. Nous nous intéressons aux récits émergents, à la désintégration et à la reformulation de scénarios, à travers une logique surréaliste ancrée dans la sensualité du concret. Nous regardons l’étrangeté, nous nous inquiétons de l’agence et n’oublions pas l’enjouement. Nous avons essayé de déconstruire des éléments de l’improvisation de la danse comme un outil pour nous réinventer et nous réconcilier avec tout ce tiers-espace. Nous cherchons à nous affecter nous-mêmes + toutes les choses avec lesquelles nous sommes. Quoi qu’il en soit, nous ne voulons pas tomber ou reculer, nous voulons aller à travers la chose, jusqu’au bout, puis regarder autour de nous et voir où nous sommes.

Lara Oundjian est une danseuse et chorégraphe américano-canadienne (/ suisse / arménienne). Elle est éducatrice autonome de danse et de performance dans diverses institutions au Canada et en Europe (notamment PORCH à Ponderosa et SMASH-Berlin) et a obtenu un baccalauréat de l’Université McGill en études culturelles et en histoire de l’art. Lara a dansé pour Eryn Tempest, Nien Tzu Weng et Co. Volte 21. Elle a créé deux performances solo, image of thing you blow into at parties, présenté à la conférence Words & [ ] à la Fonderie Darling, et holography, hobbyist use, présenté par le Festival Phénomena au Théâtre La Chapelle. Lara a également travaillé en collaboration avec Kate Ramsden pour créer le projet Contrabête. Elle a notamment réalisé Boredom, présenté aux festivals de films Breakthroughs and Christie Pitts à Toronto.


MAXINE SEGALOWITZ (résidence de création, été 2018)

“Sexpectations” est un solo de Maxine Segalowitz en développement depuis 2017 qui présente une approche positive au travail du sexe à travers une performance textuelle. Celle-ci est basé sur une improvisation structurée, et défie le public à réfléchir et questionner leur compréhension des rôles liés au genre, du travail émotionnel, de l’objectification, du sexisme enraciné, de la stigmatisation du travail du sexe et de l’argent. À travers texte et danse, la pièce évoque tantôt la relation entre performeur-euses, tantôt celle entre les strip-teaseur-euses et leur clientèle, afin de démontrer leurs similarités. Avec “Sexpectations”, Maxine souhaite explorer l’expansion de ces transitions possibles, faciliter l’expérience et la réflexion critique du public et brouiller les frontières entre performeur-euses/strip-teaseur-euses et les publics/clients.

Maxine Segalowitz est une artiste émergente juive et queer en danse et basée à Tio’tia: ke, communément appelée Montréal. Depuis l’obtention de son baccalauréat en danse contemporaine à l’Université Concordia, elle n’a cessé de se perfectionner comme interprète, animatrice, chorégraphe et, récemment, avec Francine Côté, comme clown! En tant qu’interprète en danse, elle a travaillé avec Karen Fennell, Ingrid Bachmann, Corpus Dance, et plus récemment Seripop et Helen Simard. Avec sa collaboratrice créative Phoebe Heintzman Hope, Maxine a co-animé la série d’ateliers The Pleasure Model, sur la voix, le mouvement et la chorégraphie. En tant que créatrice, elle poursuit ses recherches sur SEXPECTATIONS, une pièce qui met en évidence les comparaisons entre la clientèle des clubs de danseuses et les auditoires théâtraux.


BRICE NOESER (résidence de création, été 2018)

La noèse, mot qui dénote le processus conscient du travail cérébral, est une recherche fondamentale qui prendra la forme d’une pratique tentaculaire faite de réflexions, de mouvements et de rencontres. Accompagné par différent-es artistes, je proposerai des laboratoires qui seront ponctués d’interventions d’autres collègues invité-es à enrichir les explorations, en confrontant ou en confortant les axes de recherche. Ce projet visera à sonder diverses modalités de contrôle et de perte de contrôle dans le corps, dans le langage et au sein des rôles que l’on revêt en studio.

Brice Noeser œuvre depuis douze ans comme artiste en danse contemporaine. Il a collaboré entre autres aux projets des chorégraphes Harold Rhéaume, Estelle Clareton et Danièle Desnoyers en plus de créer et présenter ses créations au Québec, au Canada et au Mexique avec sa plus récente création Ruminant Ruminant. En s’intéressant à la notion de langage et en mettant en œuvre des dispositifs de contraintes, Brice Noeser s’attache à l’exploration de diverses formes de représentations et à différents rôles qu’il occupe dans des projets de danse, de théâtre, de séminaires de réflexions ou encore de performance.


LUCY M.MAY (résidence de création, été 2018)

Cet été, la chorégraphe montréalaise Lucy M. May commencera à co-créer un solo pour et avec Vladimir « 7Starr » Laurore, un vétéran canadien de Krump. Provenant de Los Angeles à la fin des années 1990, le Krump est une danse de rue connue pour la précision et l’intensité de ses gestes, sa narration et son expression brute. Inspiré par l’acuité et l’invention de 7Starr, par les expériences de Lucy en tant que recrue en Krump, et par les partitions dialogiques complexes et les structures invisibles de cette danse, ils exploreront l’anima et le processus de pensée qui habitent les danseurs-euses dans les sessions et les batailles. Être “en direct” – énergie cathartique et substance animée – remplit les danseur-euses, conduisant à un refus créatif de l’oppression et de la perte, et affectant de manière drastique l’environnement et l’entourage, n’importe où prend place la performance. Utilisant l’analogie d’une chambre noire photographique et l’ontologie de la boîte noire, les collaborateur-trices, dont Ellen Furey, Jon Cleveland, Patrick Conan, Big Rulez, Alexandra «Spicey» Landé et Laurence «Solow» Gojit, exploreront les notions d’apparitions et de transformations.

Lucy M. May est une artiste de danse contemporaine basée à Montréal. Lucy crée des performances, telles que Esemplastic Landing (2016-17) et Vivarium (2014/2017), qui questionnent comment les environnements géo-sociaux et bi-sociaux se faufilent à travers les mouvements humains. En tant qu’interprète de danse, elle a travaillé avec entre autres Marie Chouinard, Margie Gillis, Suzanne Hood, Alejandro De Leon, Sasha Kleinplatz. Lucy a étudié à LADMMI, la Rotterdam Dance Academy, et a commencé à étudier le Krump en 2016. Elle a récemment été invité à intégrer la famille « Grouch » Krump sous le nom de « Ravage Grouch ».

Vladimir  » 7Starr  » Laurore est un pionnier de la scène canadienne Krump. En 2005, il a cofondé le premier groupe de Krump au Canada, le Bzerk Squad. Il a été invité en tant que compétiteur / juge sur des plateformes nationales et internationales dans des compétitions majeures telles que The International Illest Battle à Paris, The ARK à Las Vegas, European Buck Session en Allemagne, The Phitted Talk aux États-Unis et Royal Rumble en Suisse. Il a travaillé avec le Cirque du Soleil, le Cirque Eloize et Moment Factory. En 2017, il a reçu le prix Victor Martyn Lynch Staunton décerné par le Conseil des Arts du Canada pour ses réalisations artistiques exceptionnelles.


NIEN TZU WENG (résidence de création, été 2018)

Le projet Peekaboo Didu explore le mouvement des humains et des chats dans un espace gonflable. Le processus est basé sur la relation du corps à différents degrés de gravité. Nous jouons avec les sensations d’ondes gravitationnelles, le transfert d’énergie et l’impact des artistes dans un ensemble rebondissant. Les ensembles se réfèrent à des objets célestes tels que des astéroïdes. Ils facilitent les mouvements chorégraphiques et propulsent, de manière imprévisible et avec une grande force, dans toutes les directions. L’imprévisibilité défie les attentes des artistes envers leurs propres mouvements, créant une vivacité ludique à travers la physicalité. Didu, le chat dans l’espace, est une présence de spontanéité et nous permet de puiser dans la relation particulière du chat à la gravité. Les mouvements dans l’espace sont complètement indéterminables. Cette exploration cherche à transférer l’énergie de rebond sur scène et au public, les engageant dans une réaction physiologique à l’œuvre qui pourrait élargir leur conscience sensorielle du poids, de la gravité et de l’espace.

Nien-Tzu Weng est une chorégraphe et interprète taïwano-canadienne basée à Montréal. En 2008, elle a déménagé à Vancouver pour poursuivre sa pratique artistique. Elle a présenté ses chorégraphies à Montréal dans le cadre de Vous Etes Ici (La Serre), au Festival Art Matters, et à Art Crush, ainsi qu’au Festival taiwanais au Harbourfront Centre à Toronto et au Festival One-Act du Théâtre SHIFT à Vancouver. Weng construit des ponts entre disciplines, poursuivant une approche expérimentale de la danse contemporaine. Elle et a reçu le prix James Saya en 2015, ainsi que le prix de Recherche Lab au premier cycle à Concordia (2017). Elle est actuellement artiste-en-résidence au Topological Media Lab de Concordia où elle étudie la relation entre le mouvement et les pratiques en nouveaux médias.


ARIANE BOULET (résidence de création, été et hiver 2018)

Le projet Mouvement de passage intègre la danse à un contexte de résidence d’habitation pour personnes en perte d’autonomie et en fin de vie. Il propose un contact privilégié et sensible avec leur corps et leur créativité, et consiste à installer la proposition chorégraphique à même le CHSLD, pour amener le résident à le redécouvrir et le réhabiter. C’est l’expérience ultime du moment présent qui se traduit par un déambulatoire de visites aux chambres, et qui se fonde dans l’intime et le vécu inhérent au fait d’être hospitalisé. C’est la richesse, la diversité et la profondeur de cette « matière » vécue là bas depuis 2014 qui m’a donné envie de créer une œuvre scénique pour redonner à voir au public ce qui est vécu en vase clos en CHSLD et ainsi retrouver les histoires, rassembler l’essentiel des moments de grâce, de magie, les moments tristes et désespérants, de notre rapport au vieillissement, à la démence, à la maladie.

Diplômée du baccalauréat en danse de l’Université du Québec à Montréal en 2009, Ariane Boulet agit depuis lors à titre d’interprète pour plus d’une douzaine de créateurs. Poursuivant sa recherche d’une définition de ce que l’œuvre de danse a à offrir à celles et ceux qui performent ou témoignent de son expression, elle termine en 2014 une maîtrise en danse où elle s’intéresse à la création en milieu de santé. Cette expérience a lancé les questionnements qui la suivront par la suite : l’importance de la foi, du doute, de la rencontre, du paysage ; à la découverte d’un corps tant singulier que collectif. Cofondatrice de la compagnie Je suis Julio, elle a généré depuis 2010 une douzaine d’œuvres scéniques, filmiques et in situ, comme interprète, créatrice et co-créatrice.


HELEN SIMARD (résidence de création, hiver 2019)

As Long As I Don’t Think About it, I’m OK, est une nouvelle chorégraphie qui constitue la pièce finale d’une trilogie d’oeuvres inspirées par le musicien Iggy Pop et qui rassemblent la danse et la musique rock en direct. Cette pièce explore les concepts du corps vieillissant, du corps blessé, du corps confronté à sa propre mortalité, le corps qui continue et grandit face à ses limitations, trouvant de nouvelles façons de créer et de communiquer par la musique. J’explore les années tardives de la carrière d’Iggy, utilisant son art et sa biographie comme point de départ pour réfléchir comment le corps, le mouvement et l’art peuvent grandir, vieillir et se transformer avec le temps. Mon intérêt à comprendre comment cette icône culturelle a vieilli au regard du public est issu de ma propre expérience, en tant qu’artiste de la danse, des limitations et des nouvelles possibilités créées par mon propre corps vieillissant. Je viens d’avoir quarante ans, mais j’ai des limites physiques imposées par des blessures et de maladies chroniques. Tandis que j’ai trouvé confiance en ma voix chorégraphique, je fais face à la réalité que je ne peux plus danser de la même façon que je l’ai fait pour la majorité de ma carrière. J’ai hâte de découvrir de nouvelles façons de bouger, d’être dans mon corps et d’incarner la musique. Je m’intéresse au développement d’une nouvelle approche au mouvement qui a moins d’impact sur le corps, tout en conservant le mouvement brut et dynamique qui constitue un élément central de ma signature chorégraphique.

Helen Simard est une artiste de la danse basée à Montréal. Son travail explore l’absurdité de la vie quotidienne et la beauté de l’échec, à travers une enquête sur la nature interconnectée de la danse et la musique. Depuis 2000, ses créations interdisciplinaires ont été présentées à travers le Canada et en Europe. Helen a obtenu un baccalauréat (Concordia, 2000) et une maîtrise (UQAM 2014) en danse contemporaine et a étudié le théâtre physique avec Francine Coté, James Keylon et Philippe Gaulier. Elle a remporté le prix Mainline Theatre Creativity en 2014 et a été nominée pour le prix Buddies in Bad Times pour les risques et l’innovation en 2016.


PRÉCISIONS SUR CHAQUE RÉSIDENCE

Les résidences d’été sont destinées à la recherche et sont offertes chaque année en juillet et août. Nous privilégions le travail collaboratif, interdisciplinaire et/ou expérimental. Nous aimons voir des artistes qui n’ont pas peur de l’échec ou qui le font avec brio. Ces résidences peuvent être intensives (jusqu’à 100 heures) ou plus courtes (40 heures) en fonction des besoins de l’artiste et de son projet. Les artistes en résidences d’été bénéficient d’un accès au studio, de mentorat artistique et de soutien organisationnel (promotion, communication avec les diffuseurs), technique et financier.

Les résidences d’hiver offrent à deux artistes/groupes un accès illimité au studio et à son équipement pour une semaine chacune. Ces résidences sont idéales pour peaufiner et travailler les détails techniques d’un projet développé.

REMIX
Pour cette quatrième édition, le Studio 303 poursuit le questionnement de la réinterprétation, le remixage et l’appropriation en danse. La résidence est offerte en partenariat avec José Navas/Compagnie Flak et offre un total 40 heures de studio.

Commissaire-en-résidence
Avec pour intention de soutenir un-e commissaire émergent-e en art de la scène, le Studio 303 offre une résidence incluant mentorat ainsi que du soutien technique et communication. En 2017-2018, le.s artiste.s du programme de commissaire-en-résidence sont encore à annoncer…!