RE-TOURS: Susanna Hood

Susanna Hood est directrice artistique de sa propre compagnie de performance interdisciplinaire, hum dansoundart. Elle œuvre comme musicienne et artiste de la danse depuis 1991, et diffuse ses créations depuis 1997. Depuis 2005, Susanna crée des pièces pour petits groupes et quelques commandes de solos. Ses œuvres ont pour vocabulaire de base l’intégration immersive et co-dépendante du mouvement, du son, du texte, du théâtre et d’autres médias, dans une quête de moyens explicites et provocateurs permettant de communiquer et d’exprimer des expériences humaines vitales, voire insidieusement ineffables. humdansoundart.ca

EXPÉRIENCES DE TOURNÉE (EN BREF)

  • Au cours de la dernière année, j’ai passé un total de 18 semaines à l’extérieur de ma ville à travailler dans différentes sphères de ma pratique. Je travaille toujours à Toronto et Montréal, ainsi que dans d’autres endroits.
  • Je trouve et je signe la plupart de mes performances et de mes tournées. J’ai travaillé par intermittence avec divers administrateurs et agents, et je continue d’accomplir beaucoup de travail par moi-même.
  • Au départ, j’engendrais beaucoup de contacts spontanés. Cependant, c’est probablement ma réponse à un appel de dossiers du Studio 303 qui a donné le coup d’envoi. Les diffuseurs ont ensuite vu mon travail, et la plupart des événements survenus par la suite ont découlé de cette présentation et de mes suivis constants.

PERFORMANCES ET RÉSIDENCES CHOISIES

  • Neighbourhood Dance Works, St. John’s
  • SummerWorks Theatre Festival, Toronto
  • Dancing on the Edge, Vancouver
  • Crimson Coast Dance Society (résidence d,enseignement et performance), Nanaimo
  • Buddies in Bad Times Theatre (coproduction), Toronto
  • Studio 303 et Théâtre La Chapelle (résidence combinée et présentation), Montréal
  • Le Groupe Dance Lab (résidence), Ottawa
  • CorresponDanse (résidence et performance), Ville de Québec
  • Peterborough New Dance (résidence et performance), Peterborough
  • Bancs d’Essai/Dance Roads (résidence et performance), Montréal, Ljubljana, Cardiff, Luxembourg, Berlin
  • The Theatre Centre (nombreuses résidences, présentations et coproductions), Toronto

ANECDOTES

1) Dancing on the Edge
Quoi : Festival de performance en coprésentation avec Presentation House Theatre (Brenda Leadley, directrice artistique) et le ScotiaBank Dance Centre (Mirna Zagar, directrice administrative)
Qui : Donna Spencer, productrice du festival
Où : Vancouver, Canada
Quand : Cinq jours en juillet 2011

Il s’agit d’un de ces événements issus de multiples petites actions, entreprises sur une longue période, qui ont fait boule de neige. Une connaissance de Brenda Leadly a vu She’s gone away à Toronto en 2006, et a suggéré à Brenda de regarder la vidéo. Cette dernière a communiqué avec moi, et je lui ai envoyé la vidéo et fait un suivi. Je suis ensuite allée présenter mon offre de spectacle en 2009 au festival PuSh auquel Brenda assistait. Pendant mon séjour à Vancouver, j’ai également discuté de mes œuvres avec divers diffuseurs, dont Mirna Zagar. Brenda et moi avions gardé contact et nous nous sommes croisées à quelques reprises lors de nombreuses vitrines promotionnelles. Bien que son théâtre n’était pas le lieu approprié, elle était déterminée à trouver des partenaires pour diffuser ma pièce à Vancouver. Elle s’est d’abord associée à Mirna pour présenter le spectacle au Dance Centre en septembre 2010, mais je me suis blessée et nous avons dû annuler. Elle a persévéré et a finalement recruté Donna Spencer qui s’est jointe à elle et Mirna pour diffuser la pièce à Dancing on the Edge en juillet 2012. Brenda a défendu mon travail pour sa théâtralité incarnée et sa nature expérimentale, deux aspects qui, étrangement, ne font pas partie du mandat artistique de son théâtre. Elle a quitté son poste depuis et est maintenant à la tête de Magnetic North Theatre Festival. Sur le plan financier, les cachets, les déplacements, les indemnités journalières et l’hébergement étaient couverts pour trois personnes. J’ai reçu énormément de soutien moral, particulièrement lors ma première blessure, puis également suite à la blessure survenue pendant la performance en juillet. Il m’est impossible d’affirmer en ce moment si ces événements m’ont ouvert des portes pour le futur, mais des portes ont certainement été ouvertes tout au long de mon parcours pour que des choses se concrétisent.
Il vaut aussi peut-être la peine de souligner que Donna connaissait déjà mon travail, car une de mes pièces avait été acceptée au festival Dancing on the Edge 2004. Le festival est réputé pour aviser les artistes TRÈS tard au sujet des tous les aspects de la diffusion, incluant leur acceptation ou leur refus.

2) Théâtre La Chapelle & Studio 303
Quoi : Résidence de création et présentation
Qui : Jack Udashkin, Directeur (Théâtre La Chapelle), Miriam Ginestier, Directrice (Studio 303)
Où : Montréal, Canada
Quand : Juin 2009 (deux semaines au Studio 303 et une semaine à La Chapelle) et avril 2010 (une semaine de résidence technique et une semaine de performance à La Chapelle). Un an et neuf mois sont se écoulés entre le premier contact avec l’organisme et la performance.

En 2007, après avoir vu She’s gone away à Tangente, et discuté avec moi après le spectacle, Jack Udashkin, fraichement arrivé à La Chapelle, m’a appelée pour savoir « ce que j’avais pour lui ». C’était la première fois que l’on m’approchait pour diffuser une œuvre encore inexistante. Je lui ai répondu que je travaillais sur une pièce qui ne pourrait être diffusée qu’en 2010. Entre temps, il a programmé She’s gone away en 2008, et s’est associé au Studio 303 pour m’accorder une résidence et un soutien à la production pour Shudder. J’avais une relation de longue date avec le Studio 303 depuis ma participation à la série Edgy Women en 2003. J’ai joui d’un soutien combiné de ces deux organismes incluant : studio de répétition et soutien technique; cachets, hébergement, frais de déplacements, et indemnités journalières (pour six personnes); et un soutien complet à la diffusion. J’ai également reçu énormément de soutien administratif, social et moral. Les deux organismes ont fortement appuyé mon travail expérimental. La vision de Jack à La Chapelle est particulièrement interdisciplinaire, visant des œuvres engagées souvent créées par de jeunes artistes aux propos vigoureux, voire choquants. Je poursuis une étroite collaboration avec le Studio 303 et La Chapelle. J’ai d’ailleurs été invitée à faire partie des 16 Artistes Associés de La Chapelle.

3) Bancs d’Essai/Dance Roads
Quoi : Tournée et atelier de résidence
Qui : Tangente (Dena Davida, codirectrice)
: Montréal, QC; Ljubljana, Slovénie; Cardiff, Pays de Galles; Luxembourg; Berlin, Allemagne
Quand : Tournée de cinq semaines en février 2006, et atelier de résidence de deux semaines pour la création d’une performance contextuelle en août 2006.

Cette tournée bisannuelle est organisée et produite par un réseau changeant de diffuseurs internationaux dont Tangente fait partie. Chaque diffuseur propose un artiste de son pays. Les artistes approuvés partent ensuite en tournée pour présenter un programme partagé de courtes œuvres chez chacun des diffuseurs impliqués. Bien que je vivais toujours à Toronto à l’époque, Dena Davida, qui avait déjà diffusé mon travail, a soumis mon nom en tant que chorégraphe canadienne. La programmation semble reposer sur un certain nombre de différents critères, soit les intérêts des diffuseurs et les intérêts du reste du réseau (qui changent constamment). Tous les chorégraphes choisis sont considérés comme « émergents » à un certain degré, et semblent avoir des signatures très distinctes. Les frais de déplacement, d’hébergement, et les indemnités journalières étaient entièrement couverts pour mon collaborateur musical (avec qui je partageais la scène) et moi, et nous avons reçu un cachet raisonnable. Nous avons dû payer des frais d’excédent de bagages pour le matériel. Un directeur de production/régisseur a voyagé avec nous, et chaque diffuseur nous recevait avec une réception. Cette tournée avait pour but d’accorder un soutien au réseautage. Je ne peux malheureusement pas dire que c’est ce qui est vraiment arrivé. Si un artiste faisait des efforts pour rencontrer des gens en tournée, c’était de sa propre initiative. Bien que j’ai tenté de nouer des liens, cette expérience n’a pas réellement mené à de nouvelles occasions de diffusion ou de résidences, mais des rapprochements exceptionnels se sont produits avec les autres artistes. Ces liens se sont particulièrement créés à Berlin où nous n’avons pas performé (ce qui était d’abord décevant, mais qui a permis des occasions de réseautage très avantageuses), mais plutôt participé à un atelier de création collective que nous sommes venus compléter à Berlin pendant Tanz en août. C’était une merveilleuse occasion de voir plusieurs spectacles, de rencontrer des gens, et de créer avec d’autres artistes dont certains étaient basés à Berlin.

Note : Ce récit a été écrit en 2012.