EROCA NICOLS (TOR) — Il n’y a pas de «LOL» seulement «COL», «CRYING OUT LOUD»

5 au 9 décembre 2022 – 9 h 30 à 12 h 30 (lun.-ven.)
Prix pour la semaine complète : 85 $ avec le soutien de Services Québec / 175 $, prix non éligible
Prix à la classe  : 
n/a – inscription à la semaine uniquement
Langue d’enseignement : anglais
Capacité
: 23 personnes, priorité semaine complète
Ouvert aux artistes de toute discipline

INSCRIPTION > 

En vous inscrivant à un atelier, vous vous engagez à annuler votre participation si vous avez des symptômes ou pensez être atteint de la COVID-19. Veuillez lire l’engagement des participant-es avant de vous inscrire. Merci!


CONTENU // Il n’y a pas de «LOL» seulement «COL», «CRYING OUT LOUD» est une pratique d’entraînement mélancolique et/ou l’incarnation du deuil comme stratégie de chorégraphie/survie. La sueur, c’est juste des larmes qui sortent par d’autres trous. Bougeons nos corps sur de la musique triste et voyons comment nous pouvons nous sentir ensemble à propos de ce temps de solitude continu.

J’ai tenté de comprendre ce qui nous manque. Il nous manque tellement de choses. Comment les ressentir ? Comment sortir de la petite monotonie de la vie quotidienne ? Comment faire de la place pour une libération émotionnelle durant et juste au-delà de l’isolement pandémique ? Crying Out Loud est un contenant pour une participation à faible enjeu/un ressenti à fort enjeu afin que nous ne perdions pas notre sang-froid.

Pour celleux qui pleurent facilement et pour celleux qui pleurent plus difficilement, nous ferons des mouvements simples et ennuyeux, lentement, sur une musique très triste, afin de nous sentir ensemble, de ne pas nous perdre et de trouver des moyens de nous retrouver.

Nous allons :
– entrer dans des corps de sensation, à travers des corps matériels.
– faire travailler nos corps et étirer nos capacités diminuées.
– faire le deuil que nous avons repoussé.
– être bruyant-es et ridicules et, espérons-le, célébrer.

Tout le monde est triste. Nous avons besoin d’un espace pour faire un deuil profond, mais aussi léger – ensemble.

ACCESSIBILITÉ //  Dans cet atelier, le consentement incarné est au centre des préoccupations. Vous ne serez pas poussé à faire ce que vous ne voulez pas faire et vous serez encouragé à participer à votre niveau d’intérêt et de désir. 

Il y aura :
-des moments de musique forte
-s’asseoir, s’allonger, parler et dessiner
-possibilité de karaoké
-possibilité de toucher, mais uniquement avec un consentement explicite
-des mouvements corporels et des mouvements de danse adaptés à tous les niveaux d’engagement, y compris le fait de s’imaginer en train de faire ces choses.

(Par exemple : Si la proposition est de faire des pompes et que vous ne voulez pas faire de pompes ou que vous ne pouvez pas en faire, je vous proposerai un gradient de modifications qui pourrait inclure des pompes complètes, des pompes modifiées, des pompes à genoux, une planche, des pompes sur le mur, des pompes aériennes en position debout, assise ou couchée, des flexions et des redressements d’une ou plusieurs autres parties du corps ou le fait de vous imaginer en train de faire des pompes. Peut-être que les push ups sont une partie importante de votre pratique et que vous voulez une variation plus stimulante – vous pouvez faire des push ups plyométriques).

Ceux qui veulent transpirer, pleurer, faire des bruits (peut-être des bruits forts) sont encouragés à le faire, mais ce n’est pas obligatoire.

Au centre de cette pratique et de toutes les pratiques que je propose, il y a une conversation très réelle et permanente en nous-mêmes et avec les autres : est-ce que je veux vraiment faire cette chose maintenant ? Et ensuite, nous faisons des choix à partir de là.

BIO //  Eroca Nicols est actuellement connu-e comme artiste de danse/chorégraphe/enseignant-e/soutien spirituel, mais sa pratique multiple découle de sa famille de caravanier-es nomades semi-mystiques, de ses années de travail comme concierge et d’un Baccalauréat en art vidéo/performance et sculpture du California College of the Arts (anciennement, ‘and Crafts’). L’enseignement, la performance et la formation qu’ils dispensent sont profondément influencés par l’étude continue de la chorégraphie, des rituels, du soin de la communauté / des perturbations et du jiu-jitsu brésilien.

En dehors des périodes de pandémie, iel enseigne et se produit dans le monde entier dans le cadre de divers festivals et institutions, notamment ImpulsTANZ à Vienne, The School for New Dance Development à Amsterdam, l’Université des arts de Stockholm et le Studio 303 à Montréal. Eroca a cofondé-e le Love-In de la communauté de danse de Toronto et a été Chalmers Research Fellow (2014,15), enquêtant sur la mort, le rituel et la performance avec des guérisseur-euses et des facilitateur-trices autour du globe.

Depuis l’époque de la pandémie, iel réside à Tkarón:to/Toronto, parle de la mort et du deuil sur Internet (femmeditation, @therealerocanicols), s’engage profondément dans des négociations interpersonnelles autour de la vie quotidienne, du racisme, de l’antiracisme, et apprend à soulever des choses lourdes dans le garage d’un ami avec un petit noyau d’amoureux-reuses et d’ami-es.