DIEGO GIL

PROJET // El sentir de las superficies

BIOGRAPHIE

Diego Gil est un chorégraphe, performeur, dramaturge et philosophe argentin. Il a étudié à la School for New Dance Development (BA) et à Das Choreography (MA) à Amsterdam. Après dix ans à produire et présenter son travail chorégraphique en Europe (Tanz Im August, Tanznacht, Rencontres Chorégraphiques, Sommerszene, Something Raw, ImpulsTanz), il s’installe à Montréal pour y poursuivre un doctorat dans le programme de Sciences Humaines Interdiscipinaires à l’Université Concordia.

À Montréal, il a collaboré comme dramaturge et performeur aux œuvres chorégraphiques de Maria Kefirova, Hanna Sybille Mueller et Lilia Mestre. Il a également travaillé intensément avec le Sense Lab, un laboratoire de recherche-création à la croisée de la philosophie, de l’art et de l’activisme, pour organiser des événements esthético-politiques (minor movements (2020-19), série d’ateliers schizosomatiques (2019), movement of thoughts (2018-17).

DÉTAILS DU PROJET 
El sentir de las superficies est un projet d’installation chorégraphique. Avec cette œuvre, j’explore des façons de produire des effets de surface indissociables de leur environnement. Mêlant récit, mouvement, performance et philosophie, je cherche à décoller des surfaces vaporeuses et éphémères de la matérialité des objets dans l’espace — pour qu’elles puissent être ressenties par les corps des spectateurs.

J’étends mon bras gauche pour brancher une rallonge tout en prononçant une phrase tirée d’un récit cosmologique queer. Dans le léger interstice entre le geste et le récit, une texture flottante apparaît — quelque chose de vague, sur le point de disparaître. J’espère que ces présences floues peuvent doucement détourner notre attention du corps humain comme agent central du monde, laissant place à une écologie de forces interstitielles.
Cette œuvre a été réalisée en collaboration avec Nik Forrest (composition sonore), Tiffany Boffa (conception lumière), Lilia Mestre (dramaturgie), Maria Kefirova (regard extérieur) et Hanna Sybille Mueller (coaching mouvement et production).

Le projet, qui trouve son origine dans une performance-conférence sur « le sens », s’est progressivement transformé en triptyque au fil de ses développements en résidence : d’abord présenté sous forme d’ébauche à Parbleux (2022), puis à Montréal Arts Interculturels (2023), et enfin à Usine C/Labos du 4e (2024).