Historique

Le Studio 303 a débuté ses activités en 1989 lorsque trois chorégraphes ont créé un espace où les danseur-euses pouvaient s’entraîner, répéter et performer. Studio de danse durant la semaine, ce lieu était transformé en salle de spectacles une fois par mois pour présenter de nouvelles créations dans le cadre de la série Vernissage-danse.

En 1994, Miriam Ginestier et Paul Caskey ont repris l’espace en tant que codirectrice et codirecteur artistiques et de nouveaux événements récurrents sont nés, comme les populaires cabarets de financement : Bruits du Noir, Edgy Women, Home Show et projet/projo, développant ainsi le profil interdisciplinaire de l’organisme. De 1996 à 2005, le Studio 303 a accueilli la Galerie 303 (élue meilleure galerie de Montréal par les lecteurs du Mirror à plusieurs reprises). Pendant trois ans, le Studio 303 a codiffusé le FA3 (Festival Art Action Actuel). Le Studio 303 a créé un programme de résidence pour les artistes émergent-es (1999), a transformé l’événement Edgy Women en festival (2005) et a initié divers projets d’échanges pour artistes.

De 2005 à 2018, Miriam Ginestier a été la seule directrice artistique. En 2009, le Studio 303 a célébré son 20ème anniversaire avec VINGT – un cadavre exquis chorégraphique présenté à la Place des Arts. En 2010, le Studio 303 a produit la première édition de SPARK – une vitrine éclectique d’artistes associés au 303, à laquelle ont assisté une douzaine de diffuseurs étrangers. Puis, la 20e et dernière édition du festival Edgy Women, en 2013, eut lieu dans un club de boxe local autour du thème art/sport/genre.

En 2013, Patrimoine Canada retire son soutien au Studio 303 après 12 ans de support constant. Celui-ci subit alors une restructuration stratégique et réduit ses efforts en diffusion afin de revenir à ses racines en tant que centre de développement et de création dédié aux artistes professionnel-les.

En mai 2018, le Studio 303 annonce le retour à la codirection avec Miriam Ginestier et Kim-Sanh Châu. Ce modèle à deux têtes a pour objectif d’élargir les perspectives artistiques tout en incarnant une des valeurs clés du studio : la prise de décision collective.

CHRONOLOGIE DU STUDIO 303

Année #1 (1989-1990) : Les débuts !

– Le Studio 303 est né ! Il voit le jour le 4 juillet 1989 alors que Martha Carter, Isabelle Van Grimde et Jo Leslie prennent le relais de Jo Lechay en louant la fabuleuse suite #303 de l’édifice Belgo. Ayant pour mandat d’offrir une grande variété de services à la communauté des arts de la scène de Montréal, le Studio 303 entre en action illico en offrant des cours en matinée et en demeurant accessible pour location.

– Octobre 1989 : Le Vernissage-danse #1 assure le début de grandes choses à venir. Ce premier « verni » met en vedette les nouvelles créations de Nuria Casanova, d’Isabelle Van Grimde, de Jo Leslie et de Martha Carter. Ce fut le début d’une série de présentations informelles ouvrant la porte à de nombreux chorégraphes d’ici et d’ailleurs. Vers la fin de la première année d’existence du 303, plus de 30 artistes ont présenté leurs œuvres lors de ces événements mensuels.

– Miriam Ginestier débute sa carrière au 303 en tant qu’assistante administrative (Programme Extra) et Paul Caskey devient bénévole comme homme à tout faire.

Année #2 (1990-1991)

– Les cours continuent à se multiplier tout autant que les artistes louant l’espace. Avec sa politique de « portes ouvertes », le 303 devient l’endroit tout indiqué pour les nouveaux montréalais et les artistes étrangers de passage. La 2ème saison présente des performances et des stages de plus de 50 artistes provenant de Belgique (Avi Kaiser), de France (Jean-Marc Matos), de Boston (Chris Aiken), d’Ottawa (Yvonne Coutts), d’Italie (Ariella Vidach) et de Montréal (trop nombreux pour les mentionner tous).

– L’intérêt de l’organisation pour l’interdisciplinarité se reflète dans la diversité des premiers Vernissages-danse : musique actuelle, théâtre du clown et explorations multidisciplinaires sont régulièrement présentés aux côtés de performances chorégraphiques.

– Les fondateurs : vers la fin de la seconde saison, Martha Carter est la seule fondatrice toujours active au 303. Sa vision et sa passion intarissable ont raison de sa volonté à continuer à diriger l’organisation pour les 2 années à venir.

Année #3 (1991-1992)

– Les affaires roulent : les stages, performances et locations continuent d’occuper le 303 pendant sa troisième année d’activité. La plupart des employés travaillent sur les programmes Extra ou PAIE.

– Le Mac Plus avec son disque dur de 30 megabytes et sa mémoire de 4 megs est accompagné d’une seconde machine : un Mac LCII possédant un incroyable disque dur de 100 mégabytes. Inutile de préciser que le « copier/coller » est toujours fait avec des ciseaux à cette époque…

– Un nouveau plancher est installé au 303. Du superbe érable remplace le vieux contre-plaqué tout en loque et Montréal se retrouve ainsi avec un de ses plus beaux plancher de danse!

Année #4 (1992-1993) : Une année sur le party!

– En réponse à des difficultés fiscales ainsi qu’à notre propension naturelle à se payer du bon temps, Sara Porter, Lee Anholt et Paul Caskey organisent une levée de fonds sous forme de soirées Cabarets. Le premier intitulé Cabaret filtré à froid a lieu au Studio 303 en janvier et est rapidement interrompu par le capitaine des pompiers qui considère que la capacité de la salle est largement excédée. Les deux cabarets suivants ont lieu au Lion d’Or en mars (Spring Loaded Cabaret) et en juin (Cabaret en fût). Alors que peu de fonds sont amassés, le plaisir, lui, est au rendez-vous.

Année #5 (1993-1994)
: Bruits et Edgy

– Martha Carter est de plus en plus absente de Montréal, en tournée avec la compagnie Marie Chouinard.

– Quand le chat est parti les souris dansent… Paul Caskey et Miriam Ginestier enrichissent les series de spectacles: Bruit du Noir voit le jour en janvier suivi d’Edgy Women (Women from the Edge) en mai.

– Le Studio 303 inaugure l’Église Robert Bellarmin, le nouveau repère de la Fondation Jean-Pierre-Perreault, en présentant le Hard Boiled Cabaret en janvier et le Cabaret à sucre en avril.

– Le CACUM (Conseil des arts de la communauté urbaine de Montréal) vient à la rescousse du 303 en devenant son 1er subventionneur pour ses activités de diffusion.

– En l’honneur de la longue histoire d’activités clandestines du Belgo, la table de billard du Festival des Arts Hiawatha est installée dans le bureau.

Année #6 (1994-1995): Co-direction

– En janvier 1995, Martha Carter passe les reines à Miriam Ginestier et Paul Caskey, qui prennent en charge la co-direction artistique du Studio 303.

– Le Conseil des Arts du Canada accorde au Studio 303 4000$ pour ses dépenses opérationnelles et devient le deuxième subventionneur à supporter les activités de l’organisme.

Année #7 (1995-1996) : À vitesse de croisière…

– Au revoir table de billard, bonjour cher mur donnant naissance à la Galerie 303 ! Gray Fraser devient le premier commissaire et privilégie l’art marginal avec son exposition de groupe annuelle de livres d’artistes. Alors qu’elle en est à sa première année d’activité, la Galerie 303 est élue « meilleure galerie » par les lecteurs du Montreal Mirror.

– La Fondation Jean-Pierre Perreault fait don de 16 gradateurs au 303. L’Espace Tangente suit le pas en prêtant de façon permanente son vieux matériel d’éclairage et la révolution technique du Studio 303 est lancée à une vitesse décoiffante. Précédemment à cela, 47 Vernissages-danse ont été produits en utilisant 6 petits gradateurs ordinaires et une douzaine de projecteurs de 150 watts.

Année #8 (1996-1997)

– Un précurseur de Short&Sweet (par Wants&Needs Danse), les p’tites vites prennent la scène d’assaut avec la commissaire-invité Nathalie Morin qui invite 15 artistes à livrer la marchandise en 3 minutes maximum. Les artistes sont payés avec un t-shirt.

– La première collaboration du Studio 303 avec Tangente (Moment’homme, avril 97) a un immense succès alors que tous les spectacles affichent complet avant la première.

– Avec « Le Home Show », un classique voit le jour : la Cuisine et la Chambre à coucher sont installés dans le studio pour créer des lieux de performances intimes.

– L’ère du Power PC est annoncée par l’arrivée du Mac Performa. Après 8 ans de service, le Mac Plus prend sa retraite.

Année #9 (1997-1998)

– Toujours en mai, Femmes au delà / Edgy Women célèbre ses 5 ans en doublant sa programmation : 13 artistes sur deux soirs présentent arts visuels, performance, danse, clown et musique expérimentale. Notons la participation de Céline Bonnier, Danielle Lecourtois & Hélène Langevin, Jenn Goodwin, Karen Bernard, Sebastian Yeung, Sylvette Babin et Victoria Stanton.

– « Le Home Show II » présente la salle de bain et le Salon et témoigne d’un tournant important pour le 303 alors que l’organisme dirige ses priorités vers les arts interdisciplinaires. Dave St-Pierre, Alexis O’Hara, Leah Vineberg, Lina Cruz et Louise Dubreuil sont parmi les 16 artistes presentés.

Année #10 (1998-1999): site internet et publication

– Notre 10ème anniversaire est marqué par une publication regroupant des reflections sur nos événements, par des artistes et des journalistes locaux.

– Le Studio 303 crée un programme d’échange d’artiste avec Karen Bernard du New Dance Alliance à New York. Pendant les dix années qui suivent, le Studio 303 programme 3 artistes de New York dans sa saison et vice-versa.

– Le www.studio303.net est lancé lors du cabaret 10ème anniversaire. Adieu à notre addresse stud303@aei.ca, partagée par l’équipe entière !

– Le Studio 303 fait découvrir au public montréalais à la déesse du néo-butoh Yumiko Yoshioka. Yumiko enseigne un stage d’une semaine laissant les participants à bout de souffle et impressionne l’audience lors du vernissage-danse #73.

– Le « Home Movies » révèle la crédibilité du Studio 303 en tant que joueur dans le domaine du vidéo d’art. Plus d’une douzaine de films sur la danse créés par des artistes de partout au Canada sont projetés sur des écrans de fortune dans le studio de Suzanne Miller et le Studio 303.

Année #11 (1999-2000) : La révolution interdisciplinaire

– Le Studio 303 co-présente le solo renommé de Yumiko Yoshioka « All Moonshine » à l’Usine C. Tous les spectacles affichent complet et la pièce est considérée comme l’une des meilleures chorégraphies de l’année.

– En octobre, le 303 présente le Festival Art Action Actuel (FA3) de Josée Tremblay à Tangente et accueille Dérapage Contrôlé. De plus, le bureau du 303 devient le quartier général pour la coordination d’Inter 2000, la première conférence pan-canadienne sur les pratiques interdisciplinaires dans l’art. Ces événements démontrent le désir du 303 de devenir un diffuseur en arts interdisciplinaires.

– Le budget annuel du Studio 303 dépasse les 100 000$ et le 303 acquiert son premir imac, devenant ainsi un bureau à 3 ordinateurs.

– Le Studio 303 inaugure sa Résidence d’été pour artistes en émergence annuelle avec Tammy Forsythe.

Année #12 (2000-2001)

– En août, le Studio 303 gère son premier événement de grande envergure : FLEXX. Il s’agit d’un spectacle de danse contemporaine gratuit en plein air au Carré Berri qui fait partie des festivités de DiversCité. L’événement qui attire une audience de 2000 personnes présente des chorégraphes locaux et invités ainsi que des projections vidéos en simultanée.

– Après une année de relâche, le « Home movies » évolue et devient projet/projo. Pour la première fois de son histoire, le 303 a assez de ressources pour couvrir les frais de déplacement des artistes. 30 artistes de partout au Canada participent à cet événement et plus de 750 personnes se présentent lors de deux soirées de présentations mémorables au Mai.

– Une augmentation de loyer de 40% force le 303 à chercher un nouvel espace de diffusion et à trouver de nouvelles idées pour son avenir.

Année #13 (2001-2002)

– Le 100ème Vernissage-danse met en vedette le retour des p’tites vites. Plus de 20 chorégraphes locaux saluent la longévité des « vernis » avec des pièces de 3 minutes durant deux soirées de festivité.

– Le Bureau InterArts du Conseil des Arts accorde de l’argent au 303 et la série interdisciplinaire voit le jour.

– Grâce à une subvention du CALQ et un don de l’Agora de la danse, le Studio 303 s’équipe comme il se doit pour devenir un réel petit théâtre multimédia intime.

– Projet/projo 2 attire plus de 1000 personnes doublant ainsi l’assistance annuelle du 303 par rapport à ce qui avait été comptabilisé deux ans auparavant.

– Le budget annuel du 303 dépasse les 200 000$. Grâce à 50 000$ provenant du Fonds de stabilisation, il est maintenant possible d’engager un administrateur à temps plein et 2 techniciens à temps partiel.

– La fondatrice du FA3, Josée Tremblay, devient commissaire de la Galerie 303 pour un mandat de 2 ans.

– Toujours à la recherche de nouvelles sources de financement, le 303 lance la Carte VIP, une forme d’adhésion humoristique unique en son genre donnant des rabais à ses membres.

Année #14 (2002-2003)

– Le 303 est invité à programmer quatre soirées de danse pour Espaces Émergents, un festival présenté au American Can et à Zest dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve. Natalie Morin, Karine Denault et Motaz Kabbani ont été parmi les artistes présentés.

– Lys Stevens écrit «Taking the Leap», qui est publié par le 303. Ce guide offre des conseils de production aux chorégraphes émergents.

– Edgy Women/Femmes au-delà a 10 ans ! Le festival est couvert par ELLE Québec.

– Projet/projo devient un événement se tenant sur 10 jours pendant lesquels des artistes internationaux sont également invités à participer.

– Une subvention de la Brigade Volante II permet d’engager une directrice générale à un moment critique de l’histoire de l’organisme. Lyne Maurier est engagée pour un contrat de deux ans et se met immédiatement à l’œuvre avec une organisation stratégique des ressources et potentiels du 303.

Année #15 (2003-2004) : Jet Set

– La 15ème saison est lancée en grande pompe : 4 spectacles différents sont présentés à l’intérieur de 2 semaines. La compagnie de Vancouver Battery Opera présente sa création Spektator lors d’une série de trois soirées consécutives à la Fonderie Darling. En co-présentation avec le F!ND, ces représentations font salle comble et se retrouvent sur la liste des 10 meilleurs spectacles de danse au Canada de Paula Citron (Globe and Mail).

– Le 303 s’associe en partenariat au Théâtre de L’L et envoie 7 chorégraphes canadiens en Belgique pour participer à une résidence-création et au festival Danse en Vol. 5 mois plus tard, le 303 présente le festival à Montréal : 6 créations belges et 6 créations canadiennes sont présentées durant une période de 2 semaines au Mai. De plus, 3 de ces artistes effectuent une tournée dans 3 villes canadiennes grâce au support du réseau Candance.

– Group of n, un collectif dynamique, prend le relais à la gérance de la Galerie 303 et devient commissaire en organisant des expositions de groupe thématiques éclectiques.

– Le 303 abandonne ses recherches d’un nouvel espace et rénove plutôt ses locaux alors qu’il se munit d’un deuxième bureau et qu’il construit un nouveau vestiaire ainsi qu’un nouveau vestibule au Studio.

Année #16 (2004-2005) : 15e anniversaire

L’année 2004-2005 fût une année de bouleversements et de grands changements sur plusieurs points pour le Studio 303 qui a prouvé sa résilience face aux défis.

– Pour son 15e anniversaire, le 303 se munit d’un nouveau logo et d’une nouvelle enseigne construite à partir du plancher de quilles du sous-sol du Belgo, organise une Journée Portes-Ouvertes et une exposition qui retrace l’histoire du Studio 303 en images (réalisée par le Group of n).

– Malgré un manque de financement, la programmation est hyper éclectique avec des projets inusités dans des lieux variés dont la Sala Rossa, un hangar privé et la Fonderie Darling où sont interprétées les premières créations majeures d’Ame Henderson et de Frédéric Gravel qui se retrouveront au FTA cinq ans plus tard. De plus, le 303 fait sa première tournée en envoyant The Edgy Road Show au Festival Hysteria à Toronto où il a eu un gros succès.

– L’avenir s’annonce bien différent que prévu avec le départ du co-directeur Paul Caskey (à Halifax), le congé de maternité de l’administratrice Lys Stevens et la fin de la subvention salariale pour la DG Lyne Maurier. S’ajoute à cette crise de ressources humaines un déficit cumulé de 20,000$ planant au-dessus de nos têtes.

– Dans le contexte des graves difficultés qui ont frappé le FIND et la Fondation Jean-Pierre Perrault, le C.A. du 303 décide d’attaquer le déficit accumulé via une gestion très serrée, le non-remplacement des postes vacants, ainsi que l’annulation de deux événements. L’année se termine bien financièrement et Miriam Ginestier se retrouve seule à la direction artistique du Studio 303.

Année #17 (2005-2006) : Développement de nos services

En 2005-2006 le Studio 303 a vécu les incidences des changements de l’année précédente, soit :

– La Galerie 303 ferme ses portes pour faire place à une aire d’accueil et à un centre de ressources.

– Le RAIQ (Regroupement des Arts Interdisciplinaires du Québec) voit le jour en septembre et partage une partie de l’espace de bureau du 303. Le Studio 303 est impliqué dans la création et l’organisation de cet organisme avec Miriam Ginestier à la tête de leur Conseil d’Administration.

– Deux nouvelles sources de financement nous amènent loin! Nous recevons pour la première fois une subvention importante de la part d’Emploi-Québec pour soutenir nos ateliers professionnels, ce qui nous permet d’inviter des professeurs de calibre international et de prendre des risques quant aux types d’ateliers offerts.

– De plus, Edgy Women reçoit une subvention de festival du CAC et passe d’une série de spectacles de 4 soirs en studio en un réel festival de 3 semaines dans 4 salles de spectacle pour présenter des performances, des installations, des classes de maîtres et des rencontres d’artistes. Le taux d’assistance quadruple et Edgy Women devient le projet ayant eu la plus grande envergure de l’histoire du 303.

– Initié par les résidents d’été (Situation 5, chapeauté par kg Guttman), le Studio 303 présente une première série de discussions intimes avec 4 artistes/intervenants du milieu : Martin Bélanger, Marie Brassard, Guy Cools et Sylvie Lachance. Ceci qui nous donne le goût de poursuivre ce genre d’activité de réseautage-partage.

Année #18 (2006-2007) : une GROSSE année !

Le 303 s’assume : défis financiers et rayonnement

– Le Studio 303 perd deux importantes sources de financement (Fonds de stabilisation et Brigade Volante 2) reliées à 2 salaires permanents. Suite à une réunion historique avec les quatre paliers gouvernementaux, le CAM et le CALQ offrent un montant non-récurrent. Durant toute cette tourmente, le soutien de la communauté est incroyablement positif et le Cirque du Soleil devient un nouveau partenaire pour les 3 prochaines années.
Malgré tout, le Studio 303 doit fermer ses portes pour deux mois afin d’éviter un déficit écrasant.

– Le Studio 303 accueille Danse Transit, un tremplin pour la relève avec 100 jeunes danseurs et deux sessions du IETM. Miriam Ginestier est de plus en plus active sur différents C.A. (RAIQ, Culture Montréal), comités (les Grands Chantiers) et panels (Perfomance Creation Canada à Calgary et Ottawa, Mesto Zensk à Ljubljana, FreeFall à Toronto) et est consultée, entres autres, pour Vue sur la relève, Kelemenis (France) et Clash (Lynda Gaudreau). Le site Internet est grandement visité avec plus que 6000 visites par mois ! Le Studio 303 fait la une du Hour avec Edgy Women.Dans le but de maximiser la visibilité des œuvres, le Studio 303 exporte une sélection d’artistes d’Edgy Women à Berlin (Ausland) et à Ljubljana (Mesto Zensk).Lys Stevens inaugure des soirées thématiques pour les Vernissages-danse.

Année #19 (2007-2008) : L’année internationale

– Une saison remplie de grandes premières où le Studio 303 lance sa toute première campagne de levée de fonds d’envergure (augmentant ainsi les dons individuels reçus de 271%) et est le premier diffuseur de danse au Canada à avoir une page Facebook!

– Ce fût une année extraordinaire en termes de programmation interdisciplinaire allant de Phobophilia de 2boy.tv pour 20 spectateurs à la fois jusqu’à l’incroyable Nuit blanche et ses 1500 spectateurs!

– Le 303 invite deux artistes étrangers originaux, Marijs Boulogne (Belgique) et Ivo Dimchev (Bulgarie), à venir présenter leurs oeuvres et nous avons l’honneur d’être la salle de spectacle où monsieur Dimchev a reçu le meilleur prix (50$) pour une fiole de son propre sang lors de son encan/performance!

– Un autre record est brisé lors de la Journée Internationale de la Femme le 8 mars alors que Montréal est aux prises avec une ÉNORME tempête de neige et ce, lors d’une journée où le 303 avait programmé un stage le matin, une journée portes-ouvertes en après-midi, deux spectacles en soirées suivis d’un party ! Une brave spectatrice a carrément skié jusqu’au studio!

Année #20! (2008-2009) : Développement de nos services + le 303 se fait une beauté!

Une année positive et pleine d’espoir et de nouvelles péripéties. Nous débutons l’année en abattant un mur et en réaménagement les meubles afin de faire place à nos nouveaux projets et méthodes de travail.

En termes d’événements…
Le Studio 303 relocalise la scène centrale d’Edgy Women à Tangente, un partenaire inestimable, et double le nombre de présentations de Vernissages-danse.

Le FACTORY PROJECT (co-produit avec OUT Productions) jouit de 5 soirées de présentations et devient l’événement le plus populaire (et excitant!) du Studio 303. De plus, il attire énormément l’attention des médias et implique la participation de plus de 20 artistes de partout au Canada. Cet événement marque également le début d’une nouvelle relation entre le 303 et le Eastern Bloc, une nouvelle salle interdisciplinaire à la fois brute et spacieuse.

En termes de services…
Le 303 revoit les prix offerts à Vue sur la Relève, au Fringe et à l’Université Concordia et crée un forfait flexible d’heures de studio, de soutien à la présentation et de mentorat. L’œuvre de notre récipiendaire Virginie Brunelle est sélectionnée par un diffuseur italien qui repère son spectacle lors de la présentation off-CINARS du Studio 303.

Le 303 amorce une année de recherche soutenue par le CRÉ-CALQ afin de développer une nouvelle gamme de services de soutien pour les artistes émergents indépendants. Le développeur de projets Kris Nelson visite divers organismes de soutien et anime une série de brunch d’artistes pour discuter des défis et faire du brainstorming.

Le 303 décide d’honorer ses cours du soir (où plusieurs amateurs font leurs premières expériences en danse contemporaine) et présente son premier spectacle de fin d’année en juin.

Année #21 (2009-2010) : VINGT

– Après 145 éditions, adieu aux Vernissages-danse qui sont remplaçés par des soirées thématiques programmées par des commissaires invités dont Lys Stevens, Wants&Needs Danse et Kris Nelson.

– Un nouveau partenariat est développé avec les Escales Improbables de Montréal autour du projet Boutique Arcade par 2boys.tv.

– Notre service de Labos-soutien est lancée, issu des brainstorming brunches avec des artistes en 08-09. Les premiers Salon Labs sont animés par Dana Michel, 2boys.tv et par Normand Marcy dans le cadre de Recommandation 63 à Tangente.

– Le Studio fait peau neuve en lançant son site web amélioré et y publie son guide d’autoproduction Prendre son Élan, enfin disponible en ligne, consulté par 600 individus dans les premiers 6 mois.

– Le 303 célébre son 20ème anniversaire en présentant VINGT – un cadavre exquis chorégraphique avec plus de 20 artistes, à la 5ème Salle – qui a couronné cette année importante.

Année #22 (2010-2011) : SPARK est né

– La 1ère édition de SPARK – un safari artistique pour 10 diffuseurs étrangers – est réalisée en collaboration avec nos artistes associés et de nombreux lieux partenaires. Ces rencontres ont débouché sur une douzaine d’invitations internationales pour les artistes participants, et a mené à un échange entre le Studio 303 et Mains d’Oeuvres à Paris.

– Après 11 ans, l’échange avec Performance Mix à New York voit sa fin. Comme cadeau pour le 25è anniversaire de ce festival, le 303 offre son concept de cadavre exquis chorégraphique, et Alexis O’Hara prolonge la composition originale qui a été conçue pour le 303.

Corps Atypik est réalisé en partenariat avec d’autres diffuseurs. Nos contributions Mobilise et Twisted, mettait en lumière la danse à mobilité réduite. Par coincidence, le jour de la première, les deux ascenseurs du Belgo sont en panne – du jamais vu! Heureusement, l’un des 2 a été réparé à temps pour acceuillir nos nombreaux spectateurs en fauteuils roulants!

– Edgy a sa dernière année à Tangente, qui perd son lieu, et accueille des artistes étrangers remarquables dont Annie Sprinkle, anti-cool, Narcissister et Karen Sherman qui créé une chorégraphie sur glace, documenté dans le court-métrage Slippery.

– Après 8 ans, Mélissa Guay, notre star des communications et de la production, prends un congé de maternité, puis choisit de ne pas revenir après avoir changé de profession. 🙁

Année #23 (2011-2012) : Une saison bien remplie !

Ascen/danses – 3 semaines mettant en valeur la danse contemporaine africaine, en collaboration avec divers organismes partenaires. Lys Stevens programme une scéance de films, des performances et un atelier.

– La 1ère édition du SPARK Studio Series présente des discussions et les travaux en cours de huit artistes durant le FTA et OFFTA, attirant 45 diffuseurs de 12 pays ! Aussi, le Studio met en place les Salon Labs, une série de discussions mensuelles entre artistes associés au 303, qui ont aidé à créer l’atelier de dramaturgie et le pojet Re-Tours.

– Le Bar à lait maternel – après des années de planification, nous avons enfin réalisé cet événement unique ! Un public diversifié d’environ 200 personnes est venu goûter ou parler de lait maternel. Diffusé en collaboration avec le OFFTA et l’Usine C. Une année de collaborations in situ, incluant Piss in the Pool, Journal intime d’un quartier (sur des fenêtres d’appartements), les Escales Improbables à la Fonderie Darling, du hockey créatif dans une aréna, J.E.U.X. au Eastern Bloc et Janvier dans un ancien bâtiment ferroviaire.

Re-Tours, une collection d’anecdotes franches à propos de la tournée, est rajouté à nos Ressources en ligne.

– Au cours de l’année, le 303 a accueilli plus de 15 talentueuses et enthousiastes volontaires et stagiaires françaises et établi un nouveau partenariat avec un programme de Masters à Grenoble.

– Après 6 ans, Roxanne Angers, notre star des services aux artistes, nous quitte pour poursuivre une carrière dans l’industrie des jeux vidéo. 🙁

Année #24 (2012-2013) : Une année intense et internationale

– Ce fut une année déstabilisante pour plusieurs raisons : nous avons vécu un important changement d’équipe et, dans l’espace de deux mois, nous avons vu la mort subite et le vol d’ordinateurs avec des back-ups plus ou moins à jour…. Heureusement, nous sommes rentrés dans un nouveau cycle triennal de subventions où le CALQ et le CAM nous ont accordé une augmentation au fonctionnement.

– Il y a eu beaucoup de voyages cette année : cinq artistes ont participé à Résidences Croisées entre le 303 et Mains d’OEuvres à Paris; Miriam Ginestier a été invitée à Dance Massive en Australie et au Minnesota Dance Platform d’où naîtront d’autres collaborations à venir; et le 303 a accueilli la sublime Jesusa Rodriguez du Mexique.

– Le festival Edgy Women célébre son 20e anniversaire en diffusant plusieurs événements au croisement des mondes de l’art et du sport dont : un mise-en-scène de Lucha Libre, une partie de hockey féministe, et un happening dans un club de boxe.

– Le 303 co-produit 5 out of 6 Machines 
de Peter Troszmer, une performance in situ radicale qui donne vie à un nouveau lieu de création à Griffintown. Dana Michel présente Yellow Towel – un projet soutenu par le 303 – au FTA, et nous en sommes très fiers. C’est un élan de carrière ! Avec la résidence d’Audrée Juteau, le 303 accueille son premier duo entre humain et chien. L’été prochain, la tradition continuera quand nous accueillerons deux chihuahuas et des serpents dans le cadre de la résidence d’Antonjia Livingstone !

– On créé une nouvelle section pour notre site web (Le Coin des Artistes) pour regrouper tous nos services spécialisés, et nous publions pour la 1ère fois un rapport annuel!

Année #25 (2013-2014) : L’année militante

– Après 12 ans de soutien, Patrimoine Canada ne nous accorde plus d’aide, et ce pour des raisons bien suspectes. Notre budget annuel plonge à 340 000 $ (versus 418 000 $ en 2008-09). Nous entamons une restructuration majeure et décidons de poursuivre un cycle de 3 ans « relax » avant de ré-évaluer notre structure en 2015-16. En conséquence, les communications et nos activités de diffusion sont réduites, et nous perdons trois employées dont la vétérante Lys Stevens. Kim-Sanh Chau arrive en renfort comme directrice administration et communications. Ironiquement, nous arrivons à améliorer nos services aux artistes et investissons davantage d’énergie dans l’expérimentation et l’activisme.

– Un nouveau cycle de diffusion pour les trois prochaines saisons est établi : présentations informelles d’artistes en résidence, deux événements de recherche et collaboration (Métamorphose et REMIX), Edgy Redux (concis et féministe) et un événement politiquement engagé : le Cabaret Tollé. Lors de ce dernier, nous organisons notre premier encan et récoltons 2 000 $ ! À ceci s’ajoute un montant de dons record cette année : nous passons la barre des 10 000 $ pour notre campagne de financement annuelle !

– Côté développement professionnel, on lance la 2è édition de SPARK et À Table : deux activités de réseautage qui cherchent à renverser les relations de pouvoir qui existent entre les artistes et les diffuseurs. De nouveaux ateliers professionnles sont créés : Dramaturgie avec Kathy Casey, une formation et lab pour enseignants de l’Axis Syllabus avec Kelly Keenan. Concernant les résidences, nous accueillons notre 1ère « résidence sociale » avec Pramila Vasudevan, et Culture, Administration & Trembling d’Antonija Livingstone est programmée au FTA suite à une présentation informelle au Studio 303.

– Le Studio 303 participe à trois colloques d’importance : CHAOS (sur les pratiques indisciplinées par le RAIQ); Illumination de l’ACAQ, (sur le commissariat des arts de la scène); Encuentro du Hemispheric Institute of Performance and Politics; et présente l’Écartèlement de l’artiste, animé par 2Fik.

Année #26 (2014-2015) : La sabbatique

– Après plusieurs années de planification et d’économies, Miriam Ginestier prend un congé sabbatique de neuf mois. Avec le soutien de Lin Snelling, l’équipe se partage de nouvelles responsabilités : Andrea Joy Rideout prend la direction artistique du Cabaret Tollé et d’Edgy Redux, Kim-Sanh Châu assure la direction générale et la direction artistique pour Métamorphose et REMIX. Le Conseil d’administration, présidé par Ilona Dougherty, devient très impliqué pour soutenir l’équipe, et se joint pour la première fois, à notre lac-à-l’épaule annuel.

– Ceci est la première année que nous faisons une édition de À TABLE avec des diffuseurs locaux, et on offre notre premier atelier nu avec Doris Ulrichqui suscite l’attention de la police !

– Le Studio 303 célèbre son 25ème anniversaire et se joint pour l’occasion au parté de Nöel de Circuit-Est (en collaboration avec le RQD qui fêtait quant à lui ses 30 ans). De plus, une retrospective de photos, d’archives et d’anecdotes est créé sur facebook.

Année #27 (2015-2016) : Se remettre en selle

– Edgy est morte! Longue vie à Edgy! En mars dernier s’est déroulée l’édition finale d’Edgy avec pour thème LA FIN, sous la brillante direction d’Andrea Rideout. Dans le cadre du 30e anniversaire du Performance Mix Festival en juin, les neuf artistes associé.es au Studio 303 ont performé au Abrons Art Center à New- York, dans le cadre de trois événements d’Edgy Women, programmés par Miriam Ginestier.

– Afin de marquer la fin d’une ère d’oppression, l’emblématique tête de Harper créée par Alexis O’Hara, a été transformée en Pinata au Cabaret Tollé

– De plus, nous avons paratgé et échangé pratiques et astuces avec nos pairs lors de notre série d’Admin Labs. Nous avons également lancé un nouvel échange de résidence avec le Vermont Performance Lab. De nombreuse éditions d’Itinérant de Katie Ward et Dorian Nuskind-Oder, ont été présentées, suivi d’une discussion pour les chorégraphes.

Année #28 (2016-2017) : nouveaux programmes!

– Les résultats d’un sondage auquel 243 personnes ont répondu, des discussions parmi l’équipe, le Conseil d’administration ainsi qu’avec une trentaine de participants au Town Hall en mai dernier nous ont amené à imaginer une saison dynamique intégrant plus de diffusion ainsi qu’un soutien aux artistes renforcé, et ce, reposant sur nos valeurs organisationnelles.

– Le Studio innove avec l’inauguration du Camp de Performance Queer (5 jours), un nouvel échange avec Vermont Performance Lab, et avec le nouveau projet de Commissaire-en-résidence. Nos commissaires en résidences, WIVES présentent deux éditions d’ASSEMBLÉE.

– En 2016-17, nous vivons avec le plus faible budget depuis dix ans. Afin de protéger les cachets d’artistes, les conditions de travail et développement de programmes/qualité de notre programmation, notre Conseil d’administration approuve un déficit de 35 000 $ (absorbé par nos profits cumulés), et le Studio met toute son énergie dans les demandes de subvention et de financement privé pour assurer son futur, et soutenir le rétablissement dans la régularité de notre diffusion.

Année #29 (2017-2018) : le retour à la codirection

– Après de longues réflexions, le Studio 303 place les services aux artistes au coeur de son mandat, et devient officiellement un organisme de services. La diffusion est dorénavant liée au développement professionnel et à des projets spécifiques. Ceci nous permet de conserver une diffusion expérimentale, réactive et à l’écoute de la communauté.

– Nouveaux partenariats: le 303 participe à VIVA! Art Action, une biennale d’art performance; s’unit avec MAI et La Chapelle pour la 2ème édition du Camp de performance queer; envoie des artistes montréalais au Festival Fierce en Angleterre, avec le support de ELAN (English Language Arts Network); et REMIX prend une ampleur nationale, avec l’échange inter-provincial de Mile Zero Dance (AB) et Neighbourhood Danse Works (NL), appuyé par CanDanse.

– La saison se finit en beauté avec l’annonce de la codirection entre Miriam Ginestier et Kim-Sanh Châu. Ce modèle à deux têtes permettra d’élargir les perspectives artistiques tout en incarnant une des valeurs clé du studio: la prise de décision collective.

Année #30 (2018-19) 

D’un océan à l’autre – Rencontre d’artistes Autochtones a rassemblé des artistes Autochtones et Inuit venu-es de l’Australie, de Groenland, d’Ottawa et de Montréal, autour d’un programme d’ateliers, de résidences et d’activités informelles.

– Mesures d’équité: Un Fonds de survie est mis en place pour offrir une enveloppe d’urgence à nos résident-es afin d’éviter l’endettement suite à une diffusion d’oeuvre sans financement ; nos cachets pour résidence sont déterminés en fonction des besoins des artistes (en moyenne 3 350 $ par groupe), une initiative basée sur la confiance et la transparence avec les artistes ; et, une bourse est mise en place, offrant à des artistes Autochotones, Noir-es et racisé-es, l’accès gratuit à nos ateliers professionnels (environ une dizaine par an).

– Ornella Calisti, responsable des services aux artistes s’absence le temps d’une saison pour un congé maternité – et es remplacée avec brio par Dorian Nuskind-Oder, une artiste avec qui le 303 entretient une relation de longue date.

Année #31 (2019-20) : L’éclat de Saturne quelque peu éclipsé

– Le Studio 303 célèbre son 30ème anniversaire sous le thème du Retour de Saturne. Pour l’occasion, Prendre son Élan est réactualisé, REMIX devient « Impossible » et le Cabaret Tollé a lieu au 303 pour la première fois. Une version cocooning du Camp de performance Queer (en février) est marquée par un échange avec des artistes de Calgary.

– Des initiatives pour améliorer l’accessibilité sont engagées : l’entrée du studio est agrandie, une garde d’enfant et une salle de retransmission live dans le bureau sont offerts pour certains événements.

– La COVID-19 et des démonstrations antiracistes nous font prendre un temps de pause, et nous aident à examiner notre relation avec les systèmes. Le 303 réinvente plusieurs activités en ligne dont quelques ateliers, l’événement Politiques du corps Queer et une Consultation du milieu interactive. En arrière scène, l’équipe repense la mission et les valeurs de l’organisme dans un souci de transparence et d’accessibilité. Les Salon Labs reprennent de façon bi-mensuelle au cours de l’été.

Année #32 (2020-21) : l’année covid et de nombreux tumultes politiques

– 2020-21 n’a pas seulement été marqué par la pandémie, mais aussi par des événements et enjeux
raciaux très vifs. On pense notamment à Black Lives Matter, aux découvertes faites dans les pensionnats
Autochtones, au racisme anti-asiatique et aux violences en Palestine. Ceux-ci nous affectent
individuellement et collectivement, et ont par conséquent influencé nos perspectives et nos actions.

– Nous avons mis toute notre énergie à bâtir une programmation sensible et respectueuse des
enjeux de chacun-es, avec des ateliers professionnels en petits comités, des résidences à forme
variable, des événements qui embrassaient l’instabilité du moment. Le tout a été accompagné avec des
communications douces, une collecte de fonds discrète et une programmation flexible.

– En arrière scène, cette année a aussi été un temps consacré à faire évoluer notre organisme avec
notamment, le travail préparatoire pour un projet d’accessibilité ainsi qu’un passage sur différents systèmes de gestion en ligne, et une amorce pour un projet d’acquisition immobilière (avec le soutien du CAM).

Année #33 (2021-22) : poursuites et regain d’espoir

– Toujours dans un contexte pandémique, auquel s’est ajouté l’éclatement de la Guerre en Ukraine, notre organisme continue de proposer des activités sensibles au contexte actuel.

– Nous avons créé de nouvelles initiatives axées sur l’inclusion et la collaboration (dont les ateliers Accessibles+), ainsi qu’un soutien pointu à la future génération de créateur-trices : la série Milieu en mutation, une extension avec balados du guide Prendre son élan.

– Coté activités, on a lancé les Grant Spas, une journée de coworking avec retours individualisés; le tout modelé sur une journée au spa! Le Camp de performance Queer a vu une très belle édition par Winnie Ho et Justin De Luna autour de la guérison, l’espoir et l’amour. Enfin a tiré sa révérence avec une journée très rassembleuse au Mont Royal, suivi d’un petit parté au 303. Malgré l’époque, ces activités nous ont fait chaud au coeur et on a senti l’espoir d’être ensemble revenir!

Année #34 (2022-23) : préparations vers un nouveau cap!

– Un retour à la ‘normale’ pointe son nez… On sent que l’activité pré-pandémie repart! La participation aux ateliers est toujours timide en termes de chiffres, mais l’energie est bien là.

– Afin de profiter de la venue d’internationaux, et pour raviver les activités en présentiel, on lance les 5@7 sans souliers, autour de la visite de keyon gaskin (É-U), Florent Mahoukou (Congo/France) et Yumiko Yoshioka (Japon/Allemagne).

– Les Grant Spas prennent de l’ampleur et nous obtenons notre premier soutien financier du CAC pour lancer une série complète en 23-24! Kim-Sanh Châu reçoit aussi une premiere bourse du CAM en prospection afin de développer des échanges d’artistes en Asie.

– En 22-23, on se prépare aussi à de grands changements. En effet, après 33 ans au Studio 303, Miriam Ginestier, notre bien-aimée co-directrice artistique et générale décide de quitter à la fin de la saison. La codirection est soutenue très généreusement par le Conseil d’administration et un coaching professionnel afin de rendre cette transition douce et riche. Un parté très émouvant à lieu en l’honneur de Miriam, avec beaucoup de démonstration d’amour et d’affection, et 3 micro-performances par les ami-Es/artistes Alexis O’Hara, Winnie Ho & Justin De Luna et Jacob Wren. Tu vas nous manquer Miriam!!!