MAYRA MORALES

PROJET // PA(I)SAJES

BIOGRAPHIE

Mayra Morales est une artiste-chercheuse infra-non-disciplinaire mexicaine, résidant entre Montréal et Cholula. Mayra détient un baccalauréat en danse, une maîtrise en pratiques de théâtre dansé (Laban, Londres) et un récent doctorat en philosophie du mouvement (Concordia, Montréal). Ses recherches se concentrent sur la relation entre la pensée et le mouvement à travers des intersections transversales entre les pratiques de mouvement, la philosophie du processus et les études de danse et de performance.

Elle consacre son temps à la chorégraphie domestique, aux tentatives de ressentir, à l’écriture tortueuse et incessante, à l’enseignement imaginaire, aux applications éternelles, au travail depuis son lit, et à la performance pour les murs, parfois en léchant des pierres et en mangeant de la terre.

Ce qui anime son travail, ce sont des performativités gutturales complexes qui apparaissent de manière inattendue au milieu de la journée et de la nuit, comme des éclairs de visions de chants d’autres mondes. Assise sur le canapé, prenant un bain, sirotant une tasse de thé, regardant par la fenêtre. Elles vous surprennent sans prévenir. Vous vous retrouvez à danser sous la douche, à performer dans le salon, à donner une conférence à vos murs vides, à construire un télescope avec vos mains devant le miroir. À lécher le sol. À tendre la main pour toucher les branches. Le monde est plein d’événements hallucinatoires qui se déploient à chaque tournant, frappant à la fenêtre pour vous inviter à son jeu indompté.

Sa pratique explore obsessionnellement l’interaction entre le mouvement somatique contemporain chamanique, le corps, l’architecture, la sculpture, l’installation, la couleur, la texture et la matérialité, en priorisant la sensation de mouvement plutôt que la reproduction de vocabulaires de forme, pour expérimenter une relation entre mouvement et pensée, corps et environnements atmosphériques à travers ce qu’elle appelle des com-possessions et des compositionnalités.

DÉTAILS DU PROJET
Une pièce de chorégraphie émergente ouverte à la malléabilité, dans laquelle une centaine de scènes composent des paysages affectifs qui se reconfigurent pour différentes représentations, devenant ainsi une créature longue et en perpétuel changement. Dans pa(i)sajes, un paysage est une machine de passage, de transformation, à travers laquelle le corps se camoufle avec la matérialité, le texte et l’installation, modulant un champ transversal où la danse devient sculpture et vice versa.

Explorant l’indigénéité de manière à honorer un mélange de cuisines de terre floues, de longues tables de fabrication de cerfs-volants et de sneakers Nike. Intéressé par les polymorphies comme quelque chose où la forme n’est pas stable et se transforme en un scintillement incessant d’une chose devenant une autre. À travers l’installation, pa(i)sajes crée des pièces pour observer, ressentir et s’asseoir ou se coucher avec le mouvement de manière expérimentale.
À ses débuts, le projet fait appel à de doux collaborateurs chers tels que Diego Gil, Cadu Mello, Csenge Kolozsvári, Khadija Baker et Teah González.