PROJET // The Grandma Project
BIOGRAPHIE

Sasha Kleinplatz est un·e artiste de danse basé·e à Tio’tia:ke (Montréal). Iel cofonde avec Andrew Tay Wants&Needs Danse — un collectif créant des contextes non traditionnels pour la chorégraphie et la rencontre avec les pratiques performatives contemporaines. Iel est aussi co-créateur·rice des initiatives curatoriales Piss in the Pool, Short&Sweet et Lots of Love.
Son travail chorégraphique a tourné au Canada, avec le soutien du Conseil des arts du Canada et du CALQ, et a été présenté dans des festivals comme OFF-TA, dance: made in Canada ou Neighbourhood Dance Works. En 2015, iel reçoit une bourse de Life Long Burning pour participer à DanceWEB (Impulstanz, Vienne). En 2017-2018, iel coordonne les stagiaires du festival expérimental American Realness (New York).
Diplômé·e d’une maîtrise en School for Interactive Arts and Technology (Université Simon Fraser), son mémoire portait sur le consentement en pédagogie de la danse et les soins interspécifiques à travers des performances collaboratives. En résidence à l’Université Concordia (2020-2022), iel y enseigne Processus créatif et Chorégraphie. Ses pièces Miracle’ing et We Move Together or Not at All ont été créées à Montréal, arts interculturels en 2022. Présentement en début de doctorat (programme Études individualisée à Concordia), Sasha y explore la transmission des savoirs chorégraphiques au sein des communautés de pratiques en danse.
DÉTAILS DU PROJET |
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Water Drops / the grandma project est une nouvelle recherche-création menée en collaboration avec Charlie Prince, Maxine Segalowitz, Olivia Tapiero et Winnie Ho. Cette recherche s’articule autour d’une vidéo YouTube de 3 minutes où ma grand-mère (Sarah Kleinplatz) décrit un fragment de son expérience au camp de concentration de Bergen-Belsen en tant que survivante juive-polonaise de la Shoah. L’image viscérale des gouttes d’eau qu’elle recueillait sur sa langue constitue le noyau de notre exploration pendant cette résidence. Comment le corps et l’esprit traitent-ils la soif, le vide, la rage et la perte ? Ces questions nourriront le développement de Water Drops. Nous utiliserons cette vidéo comme matière première pour créer une œuvre hybride, oscillant entre image, son et corps. Nous expérimenterons avec le ralenti, le montage et le remix de la vidéo et du texte, tout en réfléchissant à comment incarner des rapports au traumatisme, à la tragédie et à la résilience. Notre équipe souhaite aborder ces matériaux sensibles avec respect, sans pour autant nous laisser contraindre par eux. En dialogue avec l’affirmation de Theodor Adorno selon laquelle « écrire un poème après Auschwitz est barbare », nous cherchons comment répondre face à la barbarie : comment danser lorsque le sol sous nos pieds est criblé d’ossements ? |
Collaborateur·rices : Winnie Ho, Charlie Prince, Maxine Segalowitz, Olivia Tapiero |
