26 au 29 mai 2025
14 h à 16 h
Gratuit avec réservation à adj_direction@studio303.ca
La Série SPARK est une initiative qui met en relation des artistes associé·es au Studio 303 avec des diffuseurs. Avec des présentations informelles privées, suivies d’un temps de discussion, ces rencontres se veulent personnelles et rafraîchissantes. Les artistes présenté·es sont invité·es à partir des cohortes d’artistes en résidence de la saison en cours et passées.
Bien que les présentations soient réservées aux diffuseurs, la série SPARK accueille aussi quelques événements ouverts à toustes, dont la Discussion performative — un espace de dialogue entre pairs sur un thème choisi.

Emile Pineault & Baco Lepage Acosta © Marc-Olivier Hamelin
Alex ‘Bunny’ Turcotte, Martine ‘Éclipse’ Castera, Flame, Maude ‘Møødz’ Beaulieu, Audrey ‘Odd’ Sargent © Mare-Ève Dion
Lucy M. May © Anna Semenova Kozak
Lundi 26 mai 14 h à 16 h |
Discussion Performative (Série SPARK)
Soutien à la Palestine : PACBI et autres initiatives – Gratuit
En français et/ou anglais selon les participant·es
Description du projet →
Dans le contexte actuel de génocide en Palestine et de discussions vives quant aux pratiques artistiques qui bénéficient à l’État d’Israël, plusieurs organismes (dont le Studio 303) ont rejoint PACBI et le boycott des produits artistiques et culturels de l’État d’Israël. (Déclaration officielle du Studio 303).
Cette Discussion performative sera un lieu d’échanges sur ces initiatives. Nous toucherons au pourquoi et au comment. Nous discuterons de leurs applications dans nos réalités locales.
Les Discussions performatives se déroulent sans modérateur·trice désigné·e et suit le modèle des Long Table de Lois Weaver, où chaque personne se voit donnée le choix de :
– se joindre à la table pour participer à la conversation
– d’observer, assis·e en périphérie de la table
La Série SPARK se déroule pendant le FTA/OFFTA, profitant ainsi de la présence importante de diffuseur-es déjà en ville. Notre objectif est de faire connaître les artistes associé·es du Studio 303 et de favoriser les échanges relationnels plutôt que transactionnels.
Mardi 27 mai 14 h à 16 h |
Ivanie Aubin-Malo | Wahsipekuk: Au-delà des montagnes
Wahsipekuk: Au-delà des montagnes est une performance captivante accompagnée par le violoniste Julian Rice (mi’kmaq et kanien’keha:ka). Cette création nous transporte dans un fascinant voyage à travers les traditions orales, chantées et dansées des peuples wabanakiak.
Description du projet →
Wahsipekuk : Au-delà des montagnes est un saut dans l’espace invisible des rêves. Une tentative pour se reconnecter et perpétuer la transmission des savoirs. Ce projet, co-initié par Ivanie Aubin-Malo et Natasha Kanapé Fontaine en 2020, invite le public à une expérience où le passé et le présent se rencontrent dans une célébration vibrante.
Biographie →
Chorégraphe, interprète et commissaire wolastoq et québécoise, Ivanie Aubin-Malo est lauréate du prix de la danse de Montréal, catégorie Révélation en 2023. Elle signe en 2024, Wahsipekuk : Au-delà des montagnes, dont la Première s’est tenue à l’Agora de la danse. Aussi, elle fonde et coordonne depuis 2020 la série d’événement du collectif MAQAHATINE qui met en lien des artistes autochtones du mouvement pour faciliter le partage de connaissances culturelles et techniques puis oser certaines collaborations. Elle contribue également à la conceptualisation d’événements récurrents comme OHAKWARONT et Nikak Tagocniok. Basée à L’Islet (QC) dans le Wolastokuk, Ivanie s’implique dans wolastoqiyik atonikek, un projet de centre culturel Wolastoqey dans la région pour permettre aux membres de reconnecter avec leur communauté à travers des événements culturels et artistiques. Grâce au programme EKOTE : lumière sur les scènes autochtones, Ivanie est en création avec sept interprètes de la confédération Wabanaki pour une tournée prévue en 2026.
Lucy M. May | The Conditions
The Conditions (extrait-adaptation pour trois interprètes) à la fois performance et exposition d’arts visuels, fait écho à la dissonance et l’émerveillement d’être en vie dans ce que l’on appelle l’Anthropocène. Et si le sentiment était un mode de connaissance?
Description du projet →
Cette œuvre, sensible à l’espace qu’elle habite, adopte les conventions des galeries d’art tout en tirant profit de leur tension inhérente. Les musées, temples de l’observation et de la perception, invitent celleux qui les visitent à ressentir leur interrelation avec le monde, tout en contrôlant le climat interne et en imposant des mesures de sécurité pour empêcher l’extérieur de s’infiltrer. Le désir de Lucy M. May d’établir un lien incarné et spirituel avec leur terre natale de Wolastokuk en tant que personne blanche descendantes de colons a fait germer cette œuvre tentaculaire. Animée par un besoin intime et urgent de ressentir les effets d’un monde vivant, The Conditions évoque des paysages réels et imaginaires et dévoile l’alchimie anarchique de l’improvisation.
Biographie →
Lucy M. May (elle/ielle) est une artiste en danse, née à Eqpahak/Wolastokuk (Fredericton) et basée à Tiohtiá:ke/Mooniyang (Montréal) depuis 2003. Ses projets chorégraphiques, présentés à travers le Canada, explorent la matérialité de l’attention humaine ainsi que nos relations aux lieux et à l’autre. L’improvisation occupe une place centrale dans son travail d’interprétation, de chorégraphie et d’enseignement, nourrie par ses expériences de performance avec des compagnies de danse contemporaine, en CHSLD, ainsi que par sa pratique du street dance Krump depuis 2018. Ielle battle sous l’alias Pluto. Ses études en interprétation ont été complétées à l’École de danse contemporaine de Montréal et à CODARTS | Rotterdamse Dansacademie. En tant qu’illustrateur, Lucy explore les liens entre la danse et les pratiques du dessin.
Mercredi 28 mai 14 h à 16 h |
Gabriela Jovian-Mazon | Find your light
Avec l’intrigue du jeu Clue et l’extravagance d’une comédie musicale de Broadway, Find your light révèle de manière ludique les thèmes de l’expression de soi, de la communauté et de la visibilité, tout en partageant les origines de la danse puissante Punking (également connue sous le nom de whacking et waacking).
Description du projet →
Allongé·e sur un canapé, sous la lumière de scène, un·e danseur·se murmure : “Je suis prêt·e pour mon gros plan !” Sur la bande-son d’un film des années 1950, elle fait partie de cinq interprète vêtu·e·s de couleurs vives qui bougent au rythme de la voix du DJ, récitant des extraits d’un scénario de film. Les gestes des danseur·ses sont extravagants, circulaires et d’une rapidité fulgurante. Sur une ambiance théâtrale de Hollywood classique, ils, elles sont à la fois élégant·es et flamboyant·es et naviguent à travers une tension sous-jacente qui nourrit le momentum de l’œuvre.
Biographie →
Gabriela Jovian-Mazon, alias Ellégance, est une artiste dont le mouvement est ludique, théâtral et centré sur le jeu de personnage, motivé par la découverte, la collectivité et l’authenticité. Sa formation comprend la danse folklorique mexicaine, un baccalauréat en génie civil et une expérience en tant que marionnettiste. Elle a dansé pour la comédie musicale Scooby-Doo and The Lost City of Gold, le spectacle de comédie physique Michel!, ainsi qu’avec les compagnies contemporaines Ample Man Danse et Asymmetry Creations. Elle a présenté ses œuvres pour la Ville de Montréal, le Fringe Festival, Vue sur la Relève, l’Art-Fulness Whacking Festival et le Festival de danse contemporaine de Sherbrooke. Aujourd’hui, sa pratique du mouvement est principalement inspirée par le Punking, la danse jazz authentique, le mime et la marionnette. Le punking l’a amenée à se battre et à apprendre à Los Angeles, au Mexique, en Italie et en Grèce, en plus d’enseigner des cours pour débutants à Montréal. Dans son travail excentrique, elle crée des personnages en définissant leurs gestes, leurs façons de bouger et leurs intentions qui créent une texture. Elle croit qu’en partageant des histoires vraies, nos expériences vécues et notre culture, nous pouvons créer une communauté plus résiliente.
Mara Dupas | Olympia 2.0
Explorant une gestuelle fluide et ondoyante, le solo Olympia 2.0 s’inspire du célèbre tableau éponyme de Manet, plus particulièrement du personnage représenté par Laure, modèle noire dont le nom de famille est resté inconnu.
Description du projet →
Cette pièce se concentre sur deux éléments corporels : le dos et les cheveux. Entre l’ombre et la lumière, l’artiste oscille entre postures et personnages afin de se réapproprier son corps et sa sensualité par le geste et l’imaginaire. Principalement interprétée de dos et avec une nudité partielle, la pièce met en tension les attentes du public quant à ce qui est révélé et ce que l’interprète choisit de dissimuler. En refusant de dévoiler directement son visage, elle tente une fugue, tout en laissant aux observateur·ices la possibilité de la découvrir, partiellement, à travers un miroir. Cette œuvre s’inscrit dans une série de réflexions sur le rapport au corps colonisé, et explore les notions d’exotisme et de fantasme par la subversion du regard.
Biographie →
Mara Dupas est artiste en danse et développe une pratique en écriture à Montréal. Elle collabore avec d’autres créateur·ices en tant qu’interprète, tout en développant sa propre pratique chorégraphique. De 2021 à 2025, elle crée les solos Olympia 2.0 et Dépi temps (diffusé à Montréal par Tangente Danse et en tournée à travers le Québec à Victoriaville, Saint-Jean-sur-Richelieu et Gaspé). Sa pièce FANM a été présentée lors du festival Phénoména et du OFFTA, et sa pratique de l’écriture l’a menée à publier certains textes, notamment dans la revue Zinc. Elle affectionne les archives et les mystères. Naviguant entre mots et gestuelle, ses œuvres explorent les vécus afro-descendants et queer, et puisent dans des thématiques liées à la culture populaire, la mémoire familiale et la nostalgie.
Natsumi Sophia Bellali | Salam Tata
Que signifie être enfant d’immigré·es à Montréal? Salam Tata explore cette identité complexe à travers un solo de danse-théâtre de 38 minutes. D’origine japonaise et marocaine, née à Montréal, Bellali tisse un récit intime où se croisent héritages culturels et réalités contemporaines.
Description du projet →
Salam Tata met en parallèle les attentes de sa famille restée au Maroc avec les défis quotidiens auxquels elle — et tant d’autres enfants d’immigré·es né·es à Montréal — doivent faire face. Inspirée de ses expériences personnelles, l’œuvre aborde des thèmes tels que la pratique religieuse, les normes de beauté, le mariage et la féminité, à travers des conversations téléphoniques avec sa tante marocaine.
Biographie →
Natsumi Sophia Bellali est née d’une mère japonaise et d’un père marocain et a grandi à Montréal. Elle a gradué de The Ailey School à New York (2017). Elle est membre fondatrice de MICHIYAYA Dance. Sa pièce Salam Tata a été présentée au Festival de danse contemporaine de Sherbrooke, et Watashi(tachi) a bénéficié d’une résidence au Dance Centre (Vancouver). Elle a approfondi sa voix artistique lors de la création de Calling: a dance with faith avec Ping Chong + Company présenté dans le cadre du festival LaMaMa Moves! Dance Festival. Elle a aussi fait partie de la comédie musicale TOOTSIE à l’Espace Saint-Denis et travaille actuellement sur La Trilogie des dragons de Ex Machina / Robert Lepage et Entre nous sommes pris entre nous de Marilyn Daoust et Gabriel Léger-Savard.
Jeudi 29 mai 14 h à 16 h |
Ellen Furey and Hanako Hoshimi-Caines |
Chopped Up Mountain
Chopped Up Mountain est une nouvelle œuvre co-créée par les interprètes et chorégraphes Ellen Furey et Hanako Hoshimi-Caines, qui explore les questions d’appartenance à travers le mythe, la fiction autobiographique, l’identité diasporique et des processus contre-coloniaux.
Description du projet →
Ensemble, elles développent deux solos distincts mais interconnectés, créés en tandem avec une équipe de production commune. Les œuvres sont prévues pour une première dans la saison 2027 de La Chapelle, scènes contemporaines, avec un intérêt de la part du Festival TransAmériques pour une éventuelle co-présentation. Pour Ellen, ce travail consiste à apprendre à jouer de la cornemuse et à incarner divers personnages familiaux et icônes historiques de l’île du Cap-Breton (Rita MacNeil, les chœurs de mineurs de charbon, la voix de l’océan Atlantique, la dépression collective et la résilience des chômeurs chroniques). Hanako revisite les traditions animistes et non dualistes des philosophies asiatiques, telles que les lores japonaises comme les Tsukumogami-objets qui acquièrent une âme et une conscience de soi après un siècle de service – et les Yokai, personnifications de phénomènes surnaturels ou inexplicables, comme un moyen d’aborder les techniques de résistance et de transformation à travers une perspective culturelle et mythologique.
Biographie Hanako Hoshimi-Caines →
Hanako Hoshimi-Caines est une artiste de la scène qui travaille à l’intersection de la chorégraphie, de la dramaturgie, de la curation, de l’installation et de la pratique communautaire. Ses œuvres se déploient dans une variété de formats — de la scène à la galerie, en passant par les espaces communautaires locaux — et mêlent esthétiques high-tech et low-tech, s’inspirant à la fois du formalisme structuré de l’art et de la matière de l’expérience vécue. Sa carrière de danseuse comprend des collaborations avec des artistes indépendants ainsi qu’avec des compagnies renommées, telles que le Cullberg Ballet en Suède, et les artistes Andrew Tay et Stephen Thompson (Make Banana Cry).
Le travail en solo de Hanako a été présenté au MAI, à l’OFFTA, à la Galerie Leonard & Bina Ellen et à la Galerie de l’UQAM. Radio III, une œuvre chorégraphique coécrite à l’échelle internationale avec Zoë Poluch (SE) et Elisa Harkins (US), a été créée au MAI et a ensuite tourné en Suède, au Royaume-Uni et aux États-Unis. Une tournée canadienne est prévue pour 2026.
Biographie Ellen Furey →
Ellen Furey est une artiste en danse expérimentale basée à Tiohtiá:ke/Mooniyang/Montréal. Depuis 2012, elle travaille à travers des processus collaboratifs et interdisciplinaires qui assument un enchevêtrement de subjectivités, souvent par le biais de la co-création explicite. Ses créations mobilisent la virtuosité, le spectaculaire et des récits absurdes pour générer des trajectoires surprenantes, intégrant des éléments de chant, de mauvais théâtre, de mouvements chorégraphiés, d’approximation sacrée, de dégoût, de jeu et de solennité. Son travail a été présenté en Europe, au Canada, aux États-Unis et au Royaume-Uni.
L’approche artistique d’Ellen s’étend également aux pratiques de soin émergentes, en tant que doula de fin de vie et médium. Étudiante aux cycles supérieurs à l’Université Queen’s, elle étudie la place de la spiritualité et des para-matérialités dans la théorie critique et les pratiques artistiques. Depuis 2022, elle agit à titre de consultante en leadership auprès de Danse-Cité. Elle est originaire d’Unama’ki (Cap-Breton), territoire Mi’kmaq.
Emile Pineault & Baco Lepage Acosta | Bottommost
Dans Bottommost, Emile et Baco explorent la vulnérabilité comme un terrain de jeu où l’échec se fait substance, matière première pour une performance bruyante de jouissance et de paradoxe.
Description du projet →
Le mot bottommost pourrait se définir comme “le fond du baril”. En creusant dans cet endroit de déclin et de fragilité, iels tissent une recherche chorégraphique où la dégradation devient un lieu d’apprentissage et d’affranchissement. La figure du chien, dans sa camaraderie rugueuse, où l’amour se cache dans la saleté, la tendresse sous les griffes, la complicité dans la soumission, incarne une danse brutale de l’intime et de l’amitié. Dans un va-et-vient entre désir et échec, entre instinct et écoute, iels réimaginent ce que signifie de toucher le fond. Pas comme un effondrement, mais comme une ouverture, une invitation à sentir autrement, à habiter ce qui semble abject.
Biographie Emile Pineault →
Emile Pineault est un chorégraphe, performeur et commissaire basé à Tiohtiá:ke Mooniyang Montréal. À travers une pratique croisant performance, danse expérimentale, écriture et sculpture, il explore les états de vulnérabilité, d’humiliation ou de honte en tant que puissants vecteurs de changement et d’émancipation. Ainsi, il développe des chorégraphies indisciplinées et intestinales où se mêlent textures intenses, physicalités exacerbées et sensualité profonde. Depuis 2018, son travail a été présenté dans plusieurs lieux et festivals, comme le MAI (CA), YC Festival (DK), The Rhubarb Festival (CA), Workspacebrussels / KaaiStudio (BE), OFFTA (CA), La Chapelle Scènes Contemporaines (CA), fabrik Potsdam (DE), Dansens Hus Stockholm (SE), le Hiljaisuus Festivaali (FI) et le New Baltic Dance (LT).
Biographie Baco Lepage-Acosta →
Le parcours artistique et personnel de Baco Lepage-Acosta est foisonnant et éclectique. Artiste pluridisciplinaire, à la fois casanier·e et avide d’exploration, iel aime mélanger les disciplines et les approches. Basé·e à Tio’tiá:ke/Mooniyang, iel performe depuis 2021 dans Dog Rising de Clara Furey. Iel mène également des recherches et danse aux côtés d’Emile Pineault pour sa prochaine création, Bottommost (2026). Par ailleurs, iel travaille sur la projection pour la nouvelle pièce de Nien Tzu Weng, 《{光 (陰 | 影) }之∞》── [guāng yīn] : the lightest dark is darker than the darkest light (2025). En parallèle, Baco développe un projet solo : une installation interactive autour du jonglage, qui fusionne mouvement, technologie et interaction.
Gui B.B | I Have Such a Horrible Voice
Dans un long poème corporel spectral, Gui B.B s’engage dans une exploration complexe de son expérience de la dette en y
explorant la manière dont celle-ci est
à la fois subie et combattue au sein
de son propre corps.
Description du projet →
L’artiste établit un lieu symbolique trans où elle revendique l’ambiguïté, l’incertitude, l’hyper- vulnérabilité et le chaos. Elle nous convie ainsi dans un espace hanté où elle conjure la précarité inhérente à sa vie endettée, la métamorphosant en une force vitale. Elle exsude au passage son propre fantôme, comme l’offrande d’un corps qui échoue à n’être qu’un système.
Biographie →
Gui B.B est une artiste basé à Tio’tia:ke/Mooniyang (connue colonialement sous le nom de Montréal ) elle œuvres principalement dans le champ de la performance expérimental. Réfléchissant à la performance comme une pratique de construction de mondes, Gui B.B déploie des énoncés performatifs indisciplinaires où la théâtralité, l’ironie et la voix apparaissent comme matériaux principaux. En s’engageant dans différentes formes de parentés, tout en explorant une dramaturgie du corps revendicatrice, son processus fait émerger de nouvelles constellations, de possibles reconfigurations aux récits dominants. Dans un foisonnement d’objets-gestes, elle crée des espaces dans lesquels le public peut faire l’expérience du non-sens, une éruption d’altérations aux identifications normatives. C’est dans ces espaces baroques qu’elle imagine des « trans-fictions » ludiques, des récits poétiques où se crée une mythologie dissidente. Dans son travail elle auto-explore le médium de la performance, ses potentialités d’impostures et de guérisons.
Kama La Mackerel | // ZOM-FAM // MON CORPS // THE OCEAN //
// ZOM-FAM // MON CORPS // THE OCEAN // est une œuvre multilingue, interdisciplinaire et immersive qui se déploie dans deux espaces reliés — une galerie et une boîte noire — pour créer un archipel scénique où installations, vidéos, textiles, sons, voix et performances coexistent dans un parcours sensoriel en forme de constellation.
Description du projet →
Le public est invité à une expérience lente et incarnée, tissée de matières textiles, de vidéomapping, de projections, de paysages sonores en créole et d’objets-mémoire. Le créole y devient souffle, rythme et matière poétique, en dialogue organique avec le français et l’anglais. L’ensemble s’articule autour de récits fragmentés, de gestes, de mouvements dansés, d’images et de corps en transformation.
Biographie →
Kama La Mackerel est une écrivaine multilingue, artiste visuelle, performeuse, éducatrice et traductrice littéraire, guidée par une profonde foi en l’amour, la justice et l’émancipation individuelle et collective. Sa pratique brouille les frontières des disciplines artistiques traditionnelles pour créer des espaces esthétiques où peuvent émerger des vocabulaires décoloniaux et queer/trans.
Né·e à l’île Maurice et basé·e à Tio’tia:ke/Montréal, Kama travaille entre le créole mauricien, le français et l’anglais, explorant les spiritualités trans, la mémoire insulaire, les cosmogonies décoloniales et les récits du Sud global. Iel a présenté son travail dans des galeries, théâtres, espaces de diffusion et universités à travers le Québec et le Canada, ainsi qu’à Paris, Londres, Berlin, Amsterdam et Johannesburg.Kama est l’autrice de ZOM-FAM (Metonymy Press, 2020), un recueil de poésie chaleureusement salué par la critique, finaliste à plusieurs prix littéraires, et de Indrazaal et la quête de l’océan (Éditions KATA, 2023), un conte jeunesse sur l’écologie insulaire. En parallèle de sa pratique artistique, Kama est une pédagogue engagée, enseignant notamment les pratiques décoloniales au Département de danse contemporaine de l’Université Concordia.

Gui B.B © Maude Archambault-Wakil
Chopped up Mountain © Hanako Hoshimi-Caines & Ellen Furey
Ivanie Aubin Malo & Julian Rice © Pierre Tran

Cet événement est soutenue par la Caisse Desjardins de la Culture