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PROMOTION

Dans le domaine des arts de la scène, la promotion et les communications font partie des aspects les plus délicats de la diffusion des œuvres. Chaque artiste, qu’il ou elle soit émergent-e ou établi-e, a du mal à se présenter et à trouver son public. Les stratégies promotionnelles sont en constante évolution et les différentes approches seront plus ou moins efficaces pour chaque individu. Une stratégie de communication réussie comprendra une approche à plusieurs volets. Voici un aperçu des éléments à considérer.

Les textes, photographies et vidéos sont les matières premières avec lesquelles vous allez développer une image marketing.

Rédigez un texte descriptif clair et dynamique. Préparez une version longue (300 mots) et une version courte (100 mots), en français et en anglais.

Idéalement, lorsque vous planifiez une séance de photo ou de vidéo, vous choisirez un moment de votre développement chorégraphique suffisamment tôt pour respecter les échéances promotionnelles, et assez tard pour avoir une idée claire de la forme que prendra la pièce. En réalité, on vous demandera souvent des images promotionnelles si longtemps à l’avance que vous devrez « inventer » une image d’une pièce qui n’existe pas. C’est très bien ainsi! Considérez la séance photo comme une occasion créative de faire progresser votre compréhension de votre création, quelle que soit l’étape à laquelle elle se trouve.

Au fur et à mesure que vous élaborez vos outils de communication, obtenez les commentaires des personnes qui connaissent bien votre travail et de celles qui ne le connaissent pas. Rappelez-vous que vos images promotionnelles sont le prolongement de votre démarche artistique et doivent refléter vos valeurs et votre esthétique. Bien que vous puissiez vous inspirer des images promotionnelles d’autres artistes, votre but est d’exprimer votre vision unique, et non une idée généralisée de « ce que vous pensez qui vendra des billets ». Si vous travaillez avec un diffuseur, il aura souvent un droit d’approbation finale pour vos outils de communication et pourra rejeter des images ou éditer des textes qui ne sont pas suffisamment étoffés ou « vendables ». Dans ce cas, il est important de se rappeler que les outils de communication doivent se trouver à la frontière entre l’expression artistique et la publicité. Il faudra des essais et des erreurs pour trouver le bon équilibre pour vous.

Conseil : Il est de bonne pratique de demander l'accord aux danseur-ses avant de publier du visuel d'eux ou elles, ainsi que de s'assurer que leurs noms soient bien inclus dans les crédits.

Certains diffuseurs vous demanderont de préparer un dossier de presse, tandis que d’autres vous en prépareront un à l’aide des outils promotionnels que vous leur fournirez. Le dossier de presse est envoyé aux médias avant votre représentation afin de les informer sur votre travail et de les mettre en contexte au cas où ils décideraient de rédiger un aperçu ou une critique. Pour la plupart, un dossier de presse numérique (.pdf) est suffisant. Vous n’avez pas besoin de dépenser de l’argent pour des documents imprimés. Un dossier de base comprendra :

  1. une présentation de la compagnie (le cas échéant);
  2. une description de la ou des pièces;
  3. une biographie du/de la ou des chorégraphes;
  4. une présentation des concepteur-rices et des danseur-euses.
  5. des revues de presse d’œuvres antérieures, le cas échéant

Créez une liste d’adresses comprenant les médias, les diffuseurs, les organismes de financement, les organisations et les personnes que vous souhaitez informer de votre création ou inviter à votre spectacle. Les gestionnaires de messagerie en ligne comme Mailchimp peuvent être des outils utiles pour gérer vos contacts et créer des messages bien conçus. N’oubliez pas qu’en vertu de la loi canadienne, vous ne pouvez pas inscrire une personne à votre liste de diffusion électronique sans son consentement.

En général, c’est une bonne idée d’envoyer une invitation par courriel à votre événement 2 à 3 semaines à l’avance, suivie d’un court rappel 3 à 5 jours avant la première.

Conseil : Si un envoi électronique de masse peut vous aider à faire connaître votre performance, les messages personnels seront plus efficaces.Cela peut prendre beaucoup de temps, mais avec le nombre de représentations à Montréal et la saturation des communications de masse en ligne, une invitation directe a tout simplement plus de poids. Bien que vous ne puissiez pas écrire à toutes les personnes que vous voulez inviter à votre spectacle, prenez le temps de faire une liste de 10 à 20 personnes qui, vous l’espérez vraiment, viendront et écrivez-leur directement.

Beaucoup d’artistes font l’essentiel de leur travail de promotion sur des plateformes de médias sociaux comme Facebook, Twitter et Instagram. Prenez le temps de comprendre comment chacun de ces outils fonctionne et pour quel type de promotion chaque plateforme est utile. Construire une présence dans les médias sociaux est un processus à long terme, et non quelque chose qui peut être réalisé dans les trois semaines qui précèdent votre performance. Bien que ce ne soit pas tout le monde apprécie utiliser ces plateformes régulièrement, la réalité est que les médias sociaux sont un outil promotionnel puissant et qu’il vaut probablement la peine de trouver une stratégie durable de médias sociaux qui fonctionne pour vous.

Certains diffuseurs vous fourniront des affiches et des dépliants, d’autres non. Si un diffuseur n’imprime pas d’outils promotionnels ou si vous vous auto-diffusez, vous pourriez prendre la décision de produire vos propres documents. N’exagérez pas en imprimant d’énormes quantités d’affiches et de dépliants. Habituellement, 500 dépliants et 50 affiches font l’affaire. Ciblez les studios, les galeries et les écoles qui pourraient afficher votre dépliant sur un babillard. Incluez tous les renseignements essentiels sur votre affiche et votre dépliant, généralement dans l’ordre suivant :

Quelqu’un présente :

LA PIÈCE

Par chorégraphe(s)

Avec des collaborateur-rices et des danseur-euses 

Date, heure, lieu, adresse

Prix du billet

Site Web et/ou numéro de téléphone pour les billets et plus d’informations

Logos des bailleurs de fonds et autres partenaires

L’information présentée dépend de l’espace disponible et de votre graphiste, qui voudra inévitablement garder le design épuré. Malgré l’encombrement possible, créditer les collaborateur-rices est une façon respectueuse de promouvoir leur contribution et peut attirer des gens qui sont intéressés par leur travail.

Le travail principal d’un-e relationniste est de contacter les journalistes et d’essayer d’organiser des entrevues avec le ou la chorégraphe pour assurer une couverture médiatique. Après avoir dressé une liste de contacts avec les médias, les relationnistes envoient des dossiers et des communiqués de presse et font un suivi téléphonique. Après le spectacle, ils vous remettent une copie des articles et entrevues à la radio ou à la télévision (ou un lien vers ceux-ci) qui ont eu lieu.

Les relationnistes professionnel-les coûtent cher et leur embauche n’est pas toujours un investissement rentable. Avant d’embaucher quelqu’un, réfléchissez bien à vos priorités. Voulez-vous augmenter les ventes de billets? Souhaitez-vous avoir des avant-premières et des critiques pour vous aider à construire un dossier de presse pour l’avenir? Votre public cible est-il grand public ou underground? Cherchez-vous à établir une présence locale, nationale ou internationale? Répondre à ces questions vous aidera à communiquer clairement avec votre relationniste et lui permettra de travailler plus efficacement, en tenant compte de vos besoins spécifiques.

Le volume est un aspect important des communications. On peut supposer sans risque qu’une communication n’atteindra que 10 % de l’auditoire auquel elle est destinée. Cela signifie que si vous envoyez un courriel à 300 personnes, 30 d’entre elles pourraient envisager d’acheter un billet pour votre représentation, ou bien si 500 personnes ont été invitées à votre événement sur Facebook, alors 50 y participeront. Bien que vous puissiez être agréablement surpris, la règle des 10 % peut vous aider à ne pas surestimer les effets de vos efforts de communication sur le taux de participation.