Crédit photo: Erin Hill

ERIN HILL & NINA VROEMEN

Été 2020

PROJET // Horizon factory est un projet de recherche-création interdisciplinaire par les artistes émergentes Nina Vroemen (vidéo, son et performance) et Erin Hill (danse, chorégraphie et écriture).

Leur travail collaboratif se fonde sur des pratiques artistiques nouvelles et mêlera divers médiums : vidéo, installation, danse, performance, écriture, sculpture, photos Google Maps ainsi que des études en architecture industrielle, systèmes météorologiques et pollution environnementale. 

La première phase du processus de recherche-création d’Erin Hill et Nina Vroemen durera un mois et comprendra : 2 semaines de recherche in situ (travail de terrain) dans trois communautés industrielles aux alentours de l’île de Montréal, 2 semaines de résidence au Studio 303 dans le centre-ville de Montréal et une performance présentant le résultat préliminaire. 

Au coeur de notre recherche se trouvent les nuages : nuages de pollution sortant des cheminées d’usines, nuages de fumée de pipes, nuages atmosphériques à l’horizon, nuages de stockage de données électroniques. Notre curiosité est suscitée par la nature insaisissable de ces nuages et les récits éphémères qui les constituent. Ces récits sont historiques, personnels, troublants, environnementaux, futuristes et de potentiels signes d’alarme. Comment amener au coeur de la ville les histoires invisibles qui entourent Montréal, les périphéries qui forment l’île, les nuages qui y passent?

Au travers de l’intersection du son, de la vidéo, de la danse, de l’écriture, de la pollution (autant verbale qu’industrielle) et de la magie, nous irons à la rencontre de l’état d’apparition dans la performance et dans la vie. 

Erin Hill et Nina Vroemen par Laurie Benett

BIOS // Erin (Aylmer, Québec, 1989) travaille en tant que chorégraphe, performeuse et écrivaine, collaborant avec des entités telles que les ondes radio, la magie et le soleil. Elle détient un BFA en danse contemporaine de l’Université Concordia et a reçu en 2018 un Master de DAS Theatre (Pays-Bas, anciennement DasArts). Son travail a été présenté dans des théâtres et festivals à travers le Canada, à New York, Amsterdam, en Autriche, Allemagne et au Liban. Son travail rassemble sous l’appellation “danse” une multitude de médiums, visant, par l’incarnation (embodiment), à stimuler une polyphonie des sens et la prise de conscience de cet avènement. Au travers de pratiques de longue durée, elle travaille avec son corps comme site d’expérimentation, pour remarquer des habitudes de perception et questionner la manière dont elles sont liées, historiquement et politiquement, à des privilèges et orientations. Immergée dans la phénoménologie, Hill crée des espaces pour se connecter à des états somatiques, visant à rompre ce qui est tenu pour acquis et faire de la danse une pratique qui redirige les forces dominantes.  En parallèle de ces projets personnels, Erin collabore avec la directrice de théâtre Jana Vetten sous le nom “Local Business” depuis 2015, créant des partitions pour des narrations improvisées et in situ. Elle travaille aussi avec le collectif de marionnettes Café Concret et est éditrice-en-chef de leur publication à venir “Moving Parts: Articulated Objects and Bodies in Performance”. nina est une artiste interdisciplinaire travaillant en vidéo, performance et multimédia. elle vise des projets qui font battre le coeur.  elle écrit, crée et dirige un ensemble de projets collaboratifs et solos. travaillant principalement avec la vidéo, la danse et l’expérimentation sonore, elle vise à engager le public dans la réalisation de récits sans voix, d’histoires non marquées et des silhouettes de la mémoire.  l’automne dernier, elle a performé love songs to failure, dans le festival féministe d’arts numériques HTMlles (2018) avec Alejandro Sajgalik. Pour la performance, des souvenirs enregistrés étaient remixés avec des projections, du mouvement et de la musique improvisée live. La pièce visait à créer des chansons d’amour célébrant l’amitié comme alliance radicale. En faisant cela, la pièce remettait en question les hiérarchies relationnelles normatives, en examinant la sexualité coloniale et les relations non humaines.  cette année, ses vidéodanses “C R U S H” et “Apparitions and Improvisations: 1.1 Dollar Cinema” ont été présentées au Somethings Shared, Neighbourhood Film Festival, et au Dawson City Short Film Festival.  elle a récemment participé à la résidence d’artistes du Klondike Institute of Art and Culture et travaille actuellement sur un court métrage expérimental portant sur les relations entre humain.e.s, animaux et territoire dans le Nord au travers des lignes et trous que l’on crée. Le projet s’intéresse aux intersections de la théorie queer et de la critique écologique, du documentaire et de la fantaisie, en présentant de nouvelles perspectives à une conversation qui dure depuis des décennies et qui porte sur l’écosystème délicat du Nord canadien.  nina est aussi la créatrice de projet freak-folk bluhour.