Lee Ingram © Angus Gaffney

LEE INGRAM

PROJET // untitled nightmare

BIOGRAPHIE

Je suis une artiste multi/inter(non)disciplinaire qui s’intéresse aux formes de narration liées à la mémoire, au mythe, à la solitude, à la spiritualité, à la connexion et à la guérison. En tant que femme queer noire/mixte de la diaspora afro-caribéenne et d’ascendance italienne, j’explore la manière dont mon corps peut contredire les attentes en matière de danse, de performance et d’identité, tout en restant réceptif aux manières anciennes et ancestrales d’être et de se mouvoir. 

Mes œuvres solo mêlent la danse, le théâtre, la poésie et le film/vidéo. J’ai co-chorégraphié des projets expérimentaux avec Lekwungen, des artistes basés à Victoria, Lindsay Delaronde, le Visible Bodies Collective et Kemi Craig. Mon travail avec ces artistes s’est concentré sur la narration autochtone/non occidentale ainsi que sur l’intégration de la danse, du film, du texte, de la percussion et des projections vidéo dans des œuvres culturellement spécifiques.

Je collabore à la performance, à l’installation, à la conception sonore et à la musique en live, notamment avec les musiciens montréalais Owen Fairbairn et Habib Bardi. Je suis maintenant basée principalement à Tiohtià:ke, « Montréal », où je continue à mettre l’accent sur la communauté, la collaboration et l’engagement du public dans mon travail. 

DÉTAILS DU PROJET
Durant ma résidence, j’explorerai les cauchemars, les esprits, les traumatismes, le corps-rêveur et ma mythologie personnelle à travers une approche basée sur le processus. La recherche, l’expérimentation et le développement d’une structure souple en vue d’une performance interdisciplinaire seront au centre de mes réflexions. La pièce untitled nightmare est née d’un rêve vif et troublant que j’ai fait il y a plusieurs années et que j’ai ensuite transformé en poésie. Intriguée par le royaume des cauchemars depuis cette fois, j’ai l’intention d’aller plus loin, notamment en rassemblant les cauchemars anonymes que j’ai collectés au cours des derniers Halloween. J’associerai le mouvement, le son, la vidéo et des éléments interactifs pour raconter une histoire étrange, voire grotesque. 

Je poursuivrai également mes recherches sur l’intersection de la hantologie (inventée par Jacques Derrida) et de l’afrofuturisme, qui m’a été présentée par mon amie et collaboratrice, Kemi Craig. Elle reconnaît que le travail de nombreux artistes noirs est ancré dans les souvenirs du passé, leurs associations et leur effet spirituel. C’est dans cet espace hanté que je recherche un contact somatique et un potentiel de collaboration avec ma lignée (mes ancêtres).
Les musiciens Owen Fairbairn et Habib Bardi seront invités à m’accompagner pendant cette résidence et lors des représentations ultérieures.