Natai-kukushu — Natasha Kanapé Fontaine

Samedi 7 octobre 2023

12 h à 17 h au Studio 303 (performance en continue)
Gratuit
Ouvert à tous-tes
Événement du Festival Phénomena, accueilli en production indépendante partenaire au Studio 303

https://electriques.ca/filles/fr/evenement/45581

Elle remonte la rivière à contre-courant. Sur la route ardue de la sauvegarde et du rapatriement de la mémoire du passé dans laquelle Natasha Kanapé Fontaine s’est engagée il y a plusieurs années, il y a l’observation du mouvement des ancêtres innus du nord au sud, que ce soit à pied ou en portages. Natai-kukushu est une performance de longue durée d’abord créée en Nouvelle-Zélande à l’occasion de l’exposition Ko Te Akau de l’artiste de performance et chorégraphe Charles Koroneho, où Natasha Kanapé Fontaine cherche à reproduire les gestes et les actions des montées vers le territoire, le Nutshimit, pour son propre souvenir ou pour contribuer à la mémoire de son peuple et de sa génération. Que ce soit par la navigation des canots par la perche, le portage des ballots et du nécessaire de campement, ou le tissage de raquettes traditionnelles, l’artiste souhaite inviter le public à sa suite au sein des territoires ancestraux des Innus.


Natasha Kanapé Fontaine, connue d’abord comme militante, écrivaine et artiste multidisciplinaire, a passé des années sans toucher à la performance et à l’art visuel. En 2022, elle crée une série de performances longue durée au sein de l’exposition performative Ko Te Akau, créée et dirigée par l’artiste maori Charles Koroneho, au Festival des Arts de Nelson Whakatau, en Nouvelle-Zélande. En 2024, elle présentera une co-création avec l’artiste, danseuse et chorégraphe Wolastoqey Ivanie Aubin-Malo sur le chemin des ancêtres et des Géants des légendes, intitulée provisoirement Wahsipekuk/Kashipekut, à l’Agora de la danse. Ces démarches en mouvement et performance s’inscrivent logiquement dans la création littéraire continue de Natasha Kanapé Fontaine, qui est celle de rechercher les pans fragmentés de la mémoire de son peuple, de reconnecter les récits anciens au présent, et de rapatrier les souvenirs du passé d’avant les impacts des pensionnats sur des générations d’Innus.