MYCELIUM

PROJET // Prières écoromantiques
Cette résidence est une opportunité d’exploration et de recherche pour des projets en gestation. Deux concepts clés ont émergés du travail de Mycelium dans la dernière année: la science-fée et la performagie. La science-fée, inspirée du concept expansif de SF tel que décrit par Haraway, est un angle d’approche du storytelling qui prend au sérieux la contribution des fées, des entités non-humaines, de l’impalpable et du mystère dans le processus de création. La performagie, inspirée de la psychomagie de Jodorowsky, réfère au potentiel guérisseur des arts vivants lorsque pratiqués de façon rituelle. Étant depuis longtemps un fervent adepte de l’écosexualité, telle que proposée par Annie Sprinkle et Beth Stevens, l’été 2023 sera l’occasion pour l’artiste de se commettre avec plus de ferveur et de dévotion à l’écoromance, espérant toucher et attendrir par la passion amoureuse les multiples contradictions qui le hantent quand il en vient à la justice environnementale.

BIO // Mycelium est un chercheur-artiste indépendant qui joue dans le cheap art de basse cour. Ça fait des arts vivants et de la radio, au travers du collectif Audio Smut sur CKUT. Ça se concentre principalement sur la magie, l’écosexualité et les abus sexuels dans l’enfance (ASE), ayant notamment créé une retraite en nature par et pour les survivant.es queer et trans d’ASE (Projet Lichen) en collaboration avec ME Louis, thérapeute par les arts. Ça travaille la marionnette grâce, entre autres, à la résidence collective autogérée Puppet à mouche – c’est d’ailleurs avec deux de ces collaborateurs et amis, Aunerade Baguaece et Lari Jalbert, que ça a créé sa dernière performance, BORBORO, qui a été présenté au OFFTA (2023).

Crédit photo : Aunerade Baguaece