Camp de performance Queer

« Au delà de nos désirs en tant que commissaires invités du Camp de performance Queer, le moteur de cette édition fut pour nous le besoin d’un espace dans lequel les personnes queers pourraient se rassembler, se reconnecter et se ressourcer en ces temps difficiles d’isolement.

Avec la fermeture des lieux queer et les restrictions de distanciation sociale, nous cherchons à adapter et ré-imaginer des façons d’être ensemble dans l’espoir que les communautés queer puissent continuer à se développer, prendre soin d’elles et à exister, ensemble.

Pour le CPQ de cette année, nous nous accrochons à l’esprit DIY, qui est si intrinsèque à l’identité et à la politique queer. Nous nous questionnons également : À quoi ressemble un espace DIY en virtuel ? Nous sommes donc ravi-es de présenter nos événements « QueerCutPro », « Chosen Family Feud » et « 2:59s », plateformes de performance pour explorer cette question.

Un désir constant des dernières éditions du Camp de Performance Queer était de stimuler le dialogue intergénérationnel entre les membres de la famille Queer. Pour cette cinquième édition, nous poursuivons cette discussion avec l’événement « Sagesse Queer ». Être en contact avec un-e aîné-e Queer est une expérience riche, que peu de personnes ont l’occasion d’avoir. Avec cette initiative, nous espérons inspirer et revigorer plus de liens et de connexions entre les aîné-es Queers et les générations futures.

Nous sommes absolument ravi-es de vous partager ce que nous avons concocté pour cette édition et nous nous sentons incroyablement chanceux-ses de pouvoir réunir un groupe d’artistes queer aussi exceptionnel, chacun-e plongeant avec nous dans l’inconnu. Nous ne les remercierons jamais assez.

Également un grand merci à l’équipe du Studio 303 et à Miriam Ginestier dont le travail acharné a rendu tout cela possible. »

– Justin de Luna + Winnie Ho

Alexis O’Hara
Le travail d’Alexis O’Hara embrasse le potentiel transcendant de l’accident, la magie universelle de l’humour et l’opportunité piégée dans les choses que les gens jettent à la poubelle. Elle a co-créé (avec 2boys.tv) des œuvres de grande envergure avec des artistes issus de communautés marginalisées (à Cuba, au Mexique, au Brésil et au Nicaragua). Elle a tourné à l’international avec ses performances de spoken-noise. Elle a crée une installation sonore très populaire qui offre une terrain propice pour la collaboration musicale spontanée entre étrangers. Elle a lancé quatre albums, un livre de poésie et une quantité suffisante de ballons remplis d’hélium pour que sa robe se pogne dans un lustre. Son travail a été présenté dans divers contextes à travers le Canada, l’Europe et l’Amérique latine. En 2016, elle a reçu le prix Powerhouse de la galérie La Centrale. Alexis et son alter ego Drag King, Guizo La Nuit sont piliers de la scène cabaret de Montréal. 2019 marque la première de OUFF, son premier spectacle scénarisé solo. OUFF est une performance interdisciplinaire sur le privilège des blancs. Alexis aime les grasses matinées, la pleine lune et sa blonde.

Be Heintzman Hope
Passant du son à la performance, Be Heintzman Hope est facilitateur-trice de musique, de danse et de rituels d’incarnation basé-e entre Tio’tia:ke / Montréal et les territoires non cédés des peuples xʷməθkʷəy̓əm (musquem), Sḵwx̱wú7mesh, Squamish) and səl̓ílwətaʔɬ (Tsleil-Wateuth), aussi connu sous le nom colonial de Vancouver. Sa pratique fait le pont entre une formation en danse et la résolution de conflit, le soin et l’art communautaire. Iel mène des ateliers dans des espaces transitionnels, des institutions de danse, des contextes DIY et des festivals qui centrent les corps queer, trans et racisés – offrant la méditation, le chant et la danse comme remèdes pour ceux-celles qui se trouvent aux premières lignes de leur cheminement vers la guérison. Iel a facilité des ateliers pour de nombreuses organisations et institutions comme l’Institut universitaire SHERPA, l’Université Queen’s, MascallDance, Ponderosa, l’Université des arts (Philadelphie) et le Centre de lutte contre l’oppression des genres.

Elle Barbara
Elle Barbara est autrice-compositrice-interprète, curatrice musicale (TS Ellise), pinup, écrivaine, artiste d’avant-garde et travailleuse en intervention basée à Montréal qui s’exprime musicalement en combinant soul, psychédélisme, jazz et underground. Amoureuse de l’étrange, de la noirceur ou des éléments oubliés de la musique pop, Elle est issue des espaces d’artistes autogérés du tournant des années 2010 et a vu son travail s’envoler vers un succès durable dans une carrière marquée notamment  par des duos avec Laetitia Sadier, R. et Stevie Moore. Dans les dernières années, ses efforts se sont principalement concentrés sur l’organisation de la communauté trans en incluant des contributions à l’émergence de la scène du ballroom montréalais en tant que Iconic Mother de l’Idiosyncratic House of Barbara. The House of Barbara, en plus de réaliser des bals, est un collectif dont la transdisciplinarité englobe la performance, l’activisme et le DJing. Les incarnations musicales récentes de Elle cherchent à recentrer la notion de culture noire et rejeter les tropes racistes envers cette communauté dans les espaces d’art et de musique de la ville.

Francesca Chudnoff
Francesca est une millénale basée à Toronto détenant un BFA en performance, qui paie son loyer en tant qu’artiste multidisciplinaire. Elle est danseuse, cinéaste, photographe, sous le signe sagittaire et collectionneuse de tout ce qui brille. Elle s’intéresse à l’énergie instantanée des technologies de communication et leur inévitable croisement avec la performance. Francesca est une créative dans la vingtaine vivant dans un pays de citations Instagram et de feelings de chansons pop. Elle a présenté son travail en danse à Dancematters, PS We Are All Here, Flowchart, Wind Down Dance et Nuit Blanche Toronto. Ses oeuvres vidéos ont été présentées au Toronto Urban Film Festival, F-O-R-M, ArtSpin, On Common Ground Festival, Rhubarb Festival, Long Winter, jagemô – Conseil des Arts du Canada, UNITY Charity Festival, Parks N Wreck, FFDN et Nuit Blanche Toronto. Vous pouvez la suivre sur @franznfriends. 

Kijâtai-Alexandra Veillette-Cheezo
Kijâtai vit à Montréal et est membre de la nation Anishnabe. La famille du côté de son père vient de la communauté du Lac-Simon et celle de sa mère, qui est allochtone québécoise, vient de Val-d’Or en Abitibi-Témiscamingue. Ses courts métrages abordent les réalités autochtones de façon personnelle (Kijâtai, Kabak, Odehimin et Kimiwan). Iel s’engage également à travers les organismes tels que Puamun Meshkenu, Mikana et Wapikoni. Ce qui lui permet d’œuvrer sur la création de ponts entre autochtones et allochtones en plus de sensibiliser les gens aux différentes réalités autochtones. Iel a aussi débuté récemment des stages à Ondinnok en communications et à La Converse en journalisme.

Lenore Claire Herrem est une artiste interdisciplinaire basée à Montréal. Elle est l’artiste derrière la personnalité aux multiples facettes et comique Sandy Bridges. Le Sandy Bridges Show existe à la fois sur scène (quand il n’y a pas de pandémie en cours) et en ligne. Intervieweuse, journaliste, spécialiste de beaucoup d’affaires et déesse domestique, Sandy Bridges est au service  de la communauté à sa demande. Pour le Camp de performance Queer 2021 elle se réjouit d’accueillir la première édition en ligne de Chosen Family Feud ! Allez-y vite et branchez-vous ou vous manquerez ça!

Laureen Blu Waters
2S Aînée Métis Laureen Blu Waters : Istchii Nikamoon : Earth Song, (Cree/Metis/Micmac) Wolf Clan, est membre de la nation metis d’Ontario. La famille de Blu est originaire de Big River Saskatchewan, de la réserve Star Blanket et du lac Bra’dor, des Premières nations Eskasoni, du Cap Breton Nouvelle-Écosse.
Blu était la grand-mère de l’un des commissaires de l’enquête nationale sur les femmes assassinées et disparues, et elle a accompagné l’enquête lors des audiences et des témoignages. Auparavant, Blu a été la représentante du caucus national pour la stratégie des autochtones urbains de Toronto pendant 5 ans, travaillant avec la communauté de Toronto et le gouvernement.
Blu a grandi avec sa grand-mère et a appris à connaître les médecines traditionnelles en effectuant des guérisons, en soignant les malades et en enseignant. Son enseignement provient des ancien-nes de la communauté tels que Rose Logan, Pauline Shirt, Harry Snowboy et d’autres. Blu est mère de 3 enfants, grand-mère de 3 enfants, danseuse du soleil et porteuse de pipe.

Moe Clark
âpihtawikosisâniskwêw (Métis / nêhiyaw / Français / Norvégien / Britannique) artiste multidisciplinaire Moe Clark est une 2Spirit Singing Thunderbird. Tissant ensemble l’improvisation vocale avec un lyrisme multilingue, Moe crée un sens qui est enraciné dans l’héritage personnel, la mémoire ancestrale et le savoir incarné. En tant qu’artiste autochtones contemporaine, elle affirme sa position afin de récupérer, restaurer et rapatrier les connaissances féminines et queer dans les pratiques culturelles et créatives. Originaire d’otoskwanik, à la rencontre des rivières Bow et Elbow dans le cadre du Traité 7, Moe situe sa pratique à tio’tiá:ke (Montréal) depuis plus d’une décennie. Son travail d’artiste, d’éducatrice et d’activiste vise à se souvenir et à reconnecter l’appartenance à des territoires de terre, de corps et de voix à travers des continuums créatifs d’immersion linguistique, de pratique cérémoniale et de création de chants.

Elle Barbara
Elle Barbara est autrice-compositrice-interprète, curatrice musicale (TS Ellise), pinup, écrivaine, artiste d’avant-garde et travailleuse en intervention basée à Montréal qui s’exprime musicalement en combinant soul, psychédélisme, jazz et underground. Amoureuse de l’étrange, de la noirceur ou des éléments oubliés de la musique pop, Elle est issue des espaces d’artistes autogérés du tournant des années 2010 et a vu son travail s’envoler vers un succès durable dans une carrière marquée notamment  par des duos avec Laetitia Sadier, R. et Stevie Moore. Dans les dernières années, ses efforts se sont principalement concentrés sur l’organisation de la communauté trans en incluant des contributions à l’émergence de la scène du ballroom montréalais en tant que Iconic Mother de l’Idiosyncratic House of Barbara. The House of Barbara, en plus de réaliser des bals, est un collectif dont la transdisciplinarité englobe la performance, l’activisme et le DJing. Les incarnations musicales récentes de Elle cherchent à recentrer la notion de culture noire et rejeter les tropes racistes envers cette communauté dans les espaces d’art et de musique de la ville.

Lucinda Catchlove
Lucinda Catchlove est une écrivaine et critique culturelle montréalaise passionnée par les gens et la culture de Montréal. Immigrante australienne qui a grandi à Montréal en tant qu’anglophone, Lucinda apprécie particulièrement la façon dont les cultures se croisent et interagissent, et comment les espaces liminaires créés entre les cultures deviennent de riches territoires d’innovation créative et d’exploration de l’identité. Les espaces liminaires, la façon dont nous construisons l’identité, tant personnelle que collective, la façon dont la biologie est et n’est pas malléable et comment elle affecte nos expériences de nous-mêmes, sont des intérêts influencés par sa Queerness et l’expérience de vivre avec un trouble auto-immun. Lucinda a étudié en arts visuels à l’université Concordia et parmi des décennies d’aventures elle a joué du saxophone, a construit des accessoires ridicules pour les groupes punks artistiques My Dog Popper et Shlonk !, a écrit une chronique de potins et de culture sous le nom de plume Miss de Meaner pour l’hebdomadaire Hour, a travaillé en relations de presse pour Ninja Tune Records et Mutek, et a rédigé des notes de production pour le cinéma. Elle âge disgracieusement vers la mi-cinquantaine, ayant, à sa grande surprise, survécu si longtemps alors que beaucoup d’entre nous non, Lucinda reste voracement curieuse des gens et du monde.